Des manifestants exigent à Paris la libération de l'écologiste Paul Watson
Munies de pancartes "sauver les baleines n'est pas un crime", plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées mercredi à Paris pour demander la libération du militant écologiste Paul Watson, détenu au Groenland et menacé d'extradition vers le Japon.
Peu avant l'annonce du maintien en détention jusqu'au 13 novembre de l'Américano-canadien de 73 ans, les manifestants se sont rassemblés, notamment à l'appel de Sea Shepherd France, devant l'hôtel de ville de la capitale, dont Paul Watson a été fait récemment citoyen d'honneur.
Selon son équipe de défense, Paul Watson est poursuivi pour "obstruction à une activité commerciale" et accusé d'être co-responsable de dommages et de blessures lors de heurts dans l'océan Antarctique début 2010.
"On n'acceptera pas que le Danemark", dont dépend la procédure d'extradition après l'arrestation de Paul Watson le 21 juillet au Groenland, "livre un défenseur acharné des baleines, de la biodiversité, des océans, à un Etat qui protège ouvertement une activité criminelle et illégale", a déclaré Paul Blazy, coordinateur du groupe parisien de Sea Shepherd.
"Ne salissez pas l'honneur de votre pays. Ne commettez pas cette injustice, a-t-il lancé à l'adresse de la Première ministre danoise Mette Frederiksen, face à des manifestants parfois munis de baleines en peluche ou en baudruche.
"C'est honteux que ce soit lui qui soit en prison alors que des gens continuent à tuer des baleines en toute impunité et contrairement aux conventions internationales", a quant à lui dénoncé Jean-Luc Romero-Michel, adjoint à la maire de Paris.
"C'est le moins qu'on puisse faire, se bouger pour Paul", a déclaré à l'AFP Vanessa Vukicevic, venue avec une pancarte "Japon coupable, Danemark complice". Cette styliste de 49 ans a fait le voyage depuis le sud de la France, mais "sans grande conviction" quant à sa libération mercredi.
Présent au rassemblement, le chanteur Francis Lalanne, connu ces dernières années notamment pour ses positions antivax, qui a enregistré récemment une chanson de soutien au fondateur de Sea Shepherd, avec la participation de nombreux artistes comme Florent Pagny ou Cali. Celle-ci "raconte", dit-il, "le message de Paul Watson": "défendre les baleines, c'est défendre la planète".
Autre soutien de Paul Watson, Brigitte Bardot, dont la fondation était représentée au rassemblement parisien, a exhorté mardi sur X (ex-Twitter) le chef de l'Etat à lui accorder l'asile politique.
"Un peu de COURAGE Monsieur le président !!", a lancé Brigitte Bardot dans une lettre manuscrite publiée sur le réseau social.
Dans un courrier à Emmanuel Macron, daté du 4 octobre, Paul Watson a demandé l'asile politique en France.
P.Garcia--HHA