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Les Brésiliens, émus, rendent un ultime hommage au "Roi" Pelé
Les Brésiliens, émus, rendent un ultime hommage au "Roi" Pelé / Photo: DOUGLAS MAGNO - AFP

Les Brésiliens, émus, rendent un ultime hommage au "Roi" Pelé

Des milliers de Brésiliens émus rendaient lundi un dernier hommage à Pelé à Santos (sud-est), se recueillant devant le cercueil du "Roi" du football exposé au milieu du stade où il a bâti sa légende.

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Peu après 15H00 locales (18H00 GMT), soit cinq heures après le début de la veillée funèbre, une file de supporteurs de Pelé serpentait sur 1,5 kilomètre devant le stade, attendant de pouvoir y pénétrer, selon la télévision Globo. Quelque 7.000 personnes étaient déjà passées devant le cercueil du "Roi" Pelé.

Nombre des fans étaient venus d'autres villes du Brésil, parcourant parfois des centaines de kilomètres pour participer à cette veillée ouverte au public durant 24 heures.

A l'intérieur du stade, des fans de Pelé, mort jeudi à 82 ans, avançaient lentement et dans le calme jusqu'au grand auvent blanc où est exposé son cercueil ouvert, recouvert d'un voile de tulle.

Arrivée tôt, la troisième femme de Pelé, Marcia Cibela Aoki, vêtue de noir et en larmes, a passé la main sur la tête du footballeur de légende qu'elle avait épousé en 2016. Trois des six enfants encore en vie de Pelé étaient présents.

Des dizaines de couronnes de fleurs, envoyées par des personnalités du football comme la star du Paris SG Neymar ou des clubs étrangers comme le Real Madrid, ont été disposées autour du cercueil.

Neymar, retenu à Paris, ne fera pas le voyage du Brésil, mais son père, Neymar da Silva Sr, vêtu d'un costume bleu, est allé se recueillir près de la dépouille de Pelé.

Il "a inspiré toutes les générations, il a toujours été une référence", a dit le père de Neymar, le "numéro 10" qui a égalisé le nombre de buts de Pelé en sélection nationale (77) lors de la récente Coupe du monde au Qatar.

Parmi les personnalités présentes figurait le président de la Fifa, Gianni Infantino, venu spécialement au Brésil pour rendre hommage à celui que beaucoup considèrent comme le plus grand footballeur de tous les temps.

"Nous allons demander à tous les pays du monde de baptiser un de leurs stades au nom de Pelé", a-t-il déclaré aux journalistes.

Trois banderoles géantes ont été placées dans les tribunes de l'enceinte de 16.000 places : l'une montrant Pelé de dos avec le maillot "10" que l'ex-attaquant a immortalisé. Sur les deux autres, on pouvait lire "Vive le roi" et "Pelé 82 ans".

Une procession devait ensuite parcourir mardi les rues de Santos, une ville située à 75 kilomètres au sud-est de Sao Paulo, avant l'enterrement, dans l'intimité familiale, après une cérémonie religieuse.

- "En famille" -

De nombreux supporters étaient arrivés autour du stade bien avant l'ouverture des portes. Quand ils ont été autorisés à entrer, les supporters ont applaudi, en criant : "Pelé, Pelé, Pelé !".

Carlos Mota, 59 ans, est venu spécialement de Rio de Janeiro, à 500 kilomètres de là. Il porte le maillot de Fluminense, son club de coeur, et son fils Bernardo, 12 ans, celui du FC Barcelone.

"J'ai toujours dit à mon fils qu'il y avait trois choses qui ne se discutaient pas : le ballon est rond, la pelouse est verte et Pelé est le plus grand".

"Je suis très émue. On adorait voir ses matchs en famille", dit pour sa part Vera Lucia, une retraitée de 75 ans qui vit à Sao Paulo.

- "Éternel" -

La sécurité a été renforcée à l'aéroport de Congonhas de Sao Paulo en prévision de l'arrivée de sportifs, hommes politiques et autres personnalités, selon le journal Folha de S.Paulo.

La mort du joueur de génie, qui a marqué 1.283 buts en 21 ans de carrière, la plupart avec son club de Santos, a ému au-delà du Brésil.

Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé, a passé un mois à l'hôpital Albert Einstein de Sao Paulo jusqu'à sa mort, des suites d'une insuffisance rénale et cardiaque, d'une bronchopneumonie et d'un adénocarcinome du côlon, selon le certificat de décès publié par plusieurs médias locaux.

"Nous étions avec lui" le 21 décembre, a assuré sa soeur Maria Lucia. "Il était très calme, on a un peu parlé, mais je sentais (...) qu'il savait déjà qu'il allait partir", a-t-elle témoigné.

raa-sf-lg-pt/fjb

H.Beehncken--HHA