Après le couronnement, la joie des Britanniques dans les fêtes de quartier
Fanions aux couleurs du drapeau britannique et longue table avec cent couverts: dans le village d'Ashley Greene, en Angleterre, des Britanniques se sont retrouvés dimanche pour un "grand déjeuner" afin de fêter le couronnement de Charles mais aussi simplement pour le plaisir de passer un moment ensemble.
Après la pluie qui a arrosé le couronnement, samedi, à Londres, les organisateurs de ce déjeuner n'ont pas pris de risque: l'événement a eu lieu à l'abri, à l'intérieur de la petite salle des fêtes de cette ville du Buckinghamshire, au nord-ouest de Londres.
Les participants ont apporté plats salés et sucrés faits maison à partager. Au menu des desserts: des assiettes de scones débordant de confiture et de crème fouettée, des "puddings d'été" à base de pain et de baies rouges et des meringues à n'en plus finir.
Les fillettes sont vêtues de robes festives, des rubans aux couleurs de l'Union Jack, le drapeau britannique, dans les cheveux.
"Je trouve cela agréable", dit à l'AFP Annette Cathcart, 67 ans. "Je pense qu'on a besoin de ce genre de choses pour rassembler la communauté. (...) C'est une façon parfaite de faire la fête".
Pour Rob Barnes, un homme de 42 ans travaillant dans le commerce qui a participé à l'organisation de ce déjeuner, la meilleure chose avec les fêtes de rue, c'est que peu importe que l'on soit monarchiste ou non. Cette fête, c'est surtout "pour se retrouver ensemble".
"Je n'ai pas regardé le couronnement. Ma femme et mes filles ont elles regardé, mais j'ai des sentiments mitigés à l'égard de la famille royale", dit-il.
Parmi les participants se trouvent des personnes âgées, mais aussi des enfants et des adultes avec leur bébé dans les bras.
Pour Katherine Hyde, scientifique à la retraite et royaliste, la fête représente le village sous son meilleur jour. Le pays a besoin de plus "d'esprit de communauté", dit-elle en louant le roi Charles pour son action dans les œuvres de charité.
Un Néo-Zélandais de 50 ans habitant dans le village, non loin, de Chesham, a des sentiments "ambivalents" par rapport à la monarchie. Mais ce responsable informatique estime que les difficultés économiques que connaît le pays, avec une inflation à plus de 10%, représente "une raison de plus de faire la fête".
Une fois le repas terminé, un organisateur installe un système de sonorisation et la musique retentit.
Quand arrive la chanson "Sweet Caroline" de Neil Diamond, les participants se lèvent, agitent les bras, se balancent. Puis la fête se termine avec l'hymne national "God Save the King" qui a résonné aux quatre coins du pays samedi et dimanche.
U.M.Thomas--HHA