A la Fashion Week de Londres, la vie urbaine célébrée
Des rues de la capitale londonienne, avec des modèles défilant dans les célèbres bus rouges à deux étages, à celles d'Afrique de l'Ouest, les stylistes ont dévoilé samedi au deuxième jour de la Fashion week de Londres des collections inspirées par la vie urbaine.
Le britannique Ricky Wesley Harriott a donné le coup d'envoi avec sa marque SRVC (qui se prononce Service, NDLR) et présenté une collection automne/hiver 2024 baptisée "Human Resource", inspirée des "tenues professionnelles des femmes" modernes, tout en les transformant en des silhouettes plus "provocatrices".
Le créateur a fait défiler ses mannequins filiformes, toutes perchées sur des talons vertigineux, dans les iconiques bus rouges londoniens à deux étages pour "célébrer la vie en métropole", une expérience parfois périlleuse pour certaines modèles.
Le créateur mélange les matières, la douceur de la maille et du cachemire dans des tons pastels, contrastant avec des vestes plus rigides et structurées aux épaules marquées, dans des couleurs sombres. Des découpes et vêtements cintrés accentuent les silhouettes.
Les accessoires sont clinquants, des boucles d'oreilles créoles XXL argentées aux bagues englobant tous les doigts.
SRVC veut dépeindre "l'expérience authentique des femmes naviguant dans le paysage urbain", avec un accent "subversif".
La veille, la créatrice britannique et nigériane Tolu Coker, qui bénéficie de l'initiative "NEWGEN" du British Fashion Council pour les jeunes designers, a présenté sa collection "Broken English", inspirée des vendeurs ambulants dans un décor rappelant les rues d'Afrique de l'Ouest.
Foulards, longs manteaux, gants et bottes: les silhouettes sont sophistiquées et structurées. La créatrice joue également avec la superposition de vêtements, rappelant les tenues de ces marchands de plein air.
Les mannequins ont défilé au milieu des parasols colorés, dans des tenues aux tons sable, marron et des motifs colorés, mettant en valeur la silhouette avec une taille marquée.
Dans le casting de Tolu Coker, les mannequins sont quasi exclusivement noirs. Quand les modèles ne portent pas de couvre-chef, elles arborent de très chic et rétro coiffures crantées.
Les défilés se poursuivent samedi avec la créatrice irlandaise Robyn Lynch, Erdem Moralioglu et sa marque éponyme Erdem, les robes de spectacle de David Koma, ou encore la populaire maison Labrum, de Foday Dumbuya, lauréat du prix Elizabeth II de la mode britannique (Queen Elizabeth II Award for British Design) 2023.
M.Huber--HHA