Une journaliste ukrainienne de Radio Liberty tuée dans la frappe de jeudi sur Kiev
Une journaliste ukrainienne de Radio Liberty a été jeudi tuée dans la frappe russe sur Kiev, survenue pendant la visite dans la capitale du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, a annoncé son employeur.
"Vira Ghyrytch est morte des suites de la frappe d'un missile russe sur l'immeuble" résidentiel de 25 étages où elle habitait, proche du centre-ville, a indiqué dans un communiqué sur son site internet Radio Liberty, média financé par les Etats-Unis.
Son corps a été découvert sous les décombres vendredi, selon le communiqué. Mme Ghyrytch travaillait depuis 2018 pour le bureau de Kiev de Radio Liberty, après avoir collaboré avec plusieurs chaînes de télévision ukrainiennes.
Le maire de la capitale Vitali Klitschko a dénoncé vendredi le "droit de tuer" que s'est accordée, selon lui, la Russie. "Nous nous battons pour la liberté d'expression", a-t-il écrit sur Twitter.
Il avait fait savoir un peu plus tôt qu'au moins une personne avait été tuée par cette frappe, le premier bombardement à Kiev depuis le 17 avril, sans révéler l'identité de la victime.
Les secouristes "ont retrouvé un corps" en déblayant les débris sur le site touché, avait-il dit. L'AFP a vu les secouristes sortir des décombres un sac contenant un cadavre.
Quatre blessés ont été hospitalisés, a-t-il ajouté dans un message séparé, précisant qu'au total, plus de 100 habitants de Kiev dont quatre enfants avaient été tués et 435 blessés depuis le début de l'invasion russe le 24 février.
La Russie a confirmé une frappe avec des armes de "haute précision de longue portée", affirmant avoir visé "les ateliers de l'entreprise spatiale" Artem dans la capitale ukrainienne.
Fin mars, une journaliste russe, Oksana Baoulina, a trouvé la mort dans l'explosion d'une roquette pendant qu'elle filmait les dommages causés par une précédente frappe à Kiev sur un centre commercial de l'arrondissement central de Podil.
Selon le Comité pour la protection des journalistes, au moins sept professionnels de l'information ont été tués en Ukraine depuis le début de l'offensive russe.
H.Brunner--HHA