Zone euro: l'activité économique proche de la stagnation en juillet (PMI Flash)
L'activité du secteur privé a encore ralenti en juillet dans la zone euro et se retrouve en "quasi-stagnation", plombée par la faiblesse du secteur manufacturier, selon l'indice PMI Flash publié mercredi par S&P Global.
L'indice, calculé sur la base de sondages d'entreprises, est tombé à 50,1, après 50,9 en juin, atteignant son plus faible niveau depuis cinq mois.
Il se situe tout juste au-dessus de la barre de 50 qui signale une croissance de l'activité, tandis qu'un chiffre en deçà reflète une contraction.
"L'économie de la zone euro souffre-t-elle de torpeur estivale? Les données (...) signalent une quasi-stagnation du secteur privé en juillet", a commenté Cyrus de la Rubia, économiste pour la Hamburg Commercial Bank (HCOB), partenaire de S&P Global.
L'expert a souligné une forte divergence entre "la forte détérioration de la conjoncture du secteur manufacturier" et "la croissance modérée du secteur des services".
"Le ralentissement économique observé ces derniers mois n'exclut toutefois pas la possibilité d’une croissance du PIB au troisième trimestre", a--t-il estimé.
La France (PMI à 49,5) et l'Allemagne (48,7) ont toutes deux subi une contraction de leur activité en juillet.
Ces chiffres marquent une détérioration pour l'Allemagne qui était encore en croissance le mois précédent (50,4), mais une amélioration pour la France dont l'indice a progressé de 1,3 point par rapport à juin.
Alors que l'Allemagne souffre des mauvaises performances du secteur manufacturier et "peine à retrouver le chemin de la croissance, l'économie française bénéficie des retombées économiques des Jeux olympiques", note Cyrus de la Rubia.
"Les indices PMI de juillet suggèrent que la reprise de la zone euro pourrait être en train de s'essouffler au début du troisième trimestre", s'inquiète Franziska Palmas, de Capital Economics.
"Alors que l'amélioration du sentiment des entreprises au cours des premiers mois de l'année, ainsi qu'une croissance du PIB meilleure que prévu au premier trimestre, avaient soutenu les espoirs d'une reprise économique, les derniers développements sont une véritable douche froide", estime Carsten Brzeski pour la banque ING.
"Pas une douche rafraîchissante lors d'une chaude journée d'été mais plutôt une douche glaciale en hiver lorsque le chauffage est en panne", a-t-il ironisé.
F.Schneider--HHA