Airbus: bénéfice net divisé par deux au premier semestre, à 825 millions d'euros
Airbus a vu son bénéfice net quasiment divisé par deux au premier semestre (-46%), à 825 millions d'euros, plombé par une charge de près d'un milliard d'euros dans ses activités spatiales.
Engagé dans une remontée en cadence de sa production, l'avionneur européen a livré entre janvier et juin 323 avions commerciaux, sept de plus que l'an passé et réalisé un chiffre d'affaires de 28,8 milliards d'euros, en hausse de 4%, selon un communiqué publié mardi.
"Notre performance financière à mi-année reflète principalement les importantes charges liées à nos activités spatiales. Nous nous appliquons à résoudre les causes racines de ces difficultés", affirme le président exécutif du géant européen Guillaume Faury, cité dans le communiqué.
L’avionneur avait déjà prévenu fin juin qu’il devait passer une nouvelle provision d’"environ 900 millions d'euros" au premier semestre liée au passage en revue des coûts de développement et des perspectives commerciales attendues de certains programmes de satellites de télécommunications et de navigation.
Ce montant a finalement été affiné à 989 millions d'euros, à mesure que l’examen programme par programme s’est poursuivi.
La hausse de 4% du chiffre d'affaires reflète essentiellement celle de la branche avions commerciaux, qui représente les trois quarts des revenus d'Airbus.
Entre janvier et juin, l'avionneur a livré 323 avions, sept de plus que lors des six premiers mois de 2023. Mais alors qu'il est en engagé dans une remontée en cadence, il a livré moins au deuxième trimestre moins d’appareils que l’an passé, reflétant les difficultés de sa chaîne de fournisseurs à suivre le rythme.
Conséquence, alors qu'il tablait sur la livraison de 800 avions cette année, soit le nombre d'avions livrés en 2018 avant que la pandémie de Covid ne torpille le secteur aéronautique, Airbus a prévenu les marchés fin juin qu’il prévoyait désormais de n'en livrer que 770.
Une partie des fournisseurs, fragilisés par la pandémie, doivent investir et recruter afin d'augmenter leur production. A cela s'ajoutent le renchérissement des matières premières, les difficultés d'accès à certains composants et les coûts de l'énergie.
A.Roberts--HHA