La Bourse de Paris grimpe revigorée par la Chine, le luxe en tête
La Bourse de Paris évolue en franche hausse lundi matin, poussée par l'annonce d'un plan de relance en Chine pour soutenir la croissance de la deuxième puissance économique mondiale et qui profite particulièrement aux valeurs du luxe.
L'indice vedette CAC 40 gagnait 1,61% à 7.629,00 points vers 08H10 GMT. Lundi, il a terminé quasi stable, reculant très légèrement de 0,10%.
"Les autorités chinoises ont réussi à surprendre le marché (...) avec un vaste plan de relance qui a dépassé les attentes", souligne Kathleen Brooks, analyste chez XTB.
La banque centrale chinoise a annoncé mardi des mesures de soutien à la consommation et à l'immobilier sans précédent depuis la sortie de la crise sanitaire du Covid-19.
L'institution va réduire le taux de réserve obligatoire (RRR) des banques ainsi que ses taux directeurs, a annoncé Pan Gongsheng, gouverneur de la banque centrale chinoise, lors d'une conférence de presse à Pékin, ce qui devrait permettre aux banques commerciales de prêter davantage aux entreprises pour soutenir l'économie réelle.
Et pour aider le marché des actions, la Chine injectera au moins 800 milliards de yuans (113 milliards de dollars) de liquidités et poursuivra les discussions sur la création d'un fonds de stabilisation des actions.
"Sans surprise, les actions européennes ont accueilli chaleureusement les nouvelles en provenance de Chine", notamment le CAC 40, particulièrement exposé au luxe, note Mme Brooks.
Le luxe et l'industrie au beau fixe
Les secteurs exposés à la Chine "réagissent positivement à l'assouplissement des conditions de la politique monétaire chinoise", résume Piral Dadhania, analyste chez RBC.
L'annonce des mesures de relance a ainsi particulièrement profité au secteur du luxe, qui abrite LVMH la plus grosse capitalisation du CAC 40, et à l'industrie.
Le géant LVMH bondissait ainsi de 4,54% à 622,10 euros, Hermès grimpait de 4,06% à 2.013,00 euros et Kering s'envolait de 5,54% à 234,20 euros. Ailleurs à la cote, Christian Dior s'octroyait 4,09% à 585,50 euros.
Du côté des industriels, ArcelorMittal enregistrait une envolée de 4,52% à 22,41 euros.
Legrand en retard sur la concurrence
Le fabricant de matériels et d'équipements électriques Legrand lâchait 1,01% à 103,20 euros, après avoir "présenté mardi matin ses objectifs financiers pour 2030, qui s'inscrivent pour l'essentiel dans la continuité des objectifs et des performances existants", commentent les analystes de la banque RBC.
Ces derniers sont plutôt déçus "des objectifs largement inchangés" et ajoutent que "l'absence de révisions à la hausse contraste avec plusieurs pairs du secteur électrique qui ont considérablement relevé leurs prévisions financières à moyen terme (en particulier en matière de croissance) ces dernières années, tels que Schneider et ABB".
A la cote parisienne, Schneider, géant français des équipements électriques, prenait 1,07% à 240,90 euros. Depuis le 1er janvier, le titre de ce groupe a avancé de plus de 30%, là où celui de Legrand n'a gagné que 9% sur la même période.
Stellantis dans le vert
Stellantis (+1,76% à 14,02 euros) a lancé un processus de succession pour son directeur-général Carlos Tavares dont le mandat s'achève début 2026, comme il est "normal" de le faire dans un groupe de cette importance, a indiqué lundi soir le constructeur automobile franco-italo-américain.
O.Meyer--HHA