Deux ans de prison pour l'ex-petite amie de Sam Bankman-Fried, roi déchu des cryptomonnaies
L'ancienne petite amie de Sam Bankman-Fried, Caroline Ellison, qui avait plaidé coupable et témoigné contre l'ex-idole des cryptomonnaies à son procès, a été condamnée mardi à deux ans de prison pour son rôle dans l'affaire, a indiqué le parquet fédéral de Manhattan à l'AFP.
L'ancienne directrice générale d'Alameda Research, le fonds spéculatif au centre de l'affaire, risquait théoriquement un total de 110 ans de prison après avoir plaidé coupable de sept chefs d'inculpation, notamment de fraude.
Alors que sa défense réclamait qu'elle échappe à toute peine de prison, le parquet de Manhattan avait simplement suggéré au juge Lewis Kaplan de tenir compte de sa coopération "exemplaire", sans requérir de peine précise.
Caroline Ellison avait été un témoin important de l'accusation au procès de Sam Bankman-Fried, superstar déchue des cryptomonnaies qui avait été condamné à 25 ans de prison pour l'une des pires fraudes financières de l'histoire récente. "SBF", qui purge sa peine en prison, a fait appel.
Milliardaire avant 30 ans, Sam Bankman-Fried était devenu une figure symbolisant le boom des cryptomonnaies, dont il s'était fait l'ambassadeur.
En quelques mois seulement, il avait fait de sa petite start-up FTX, lancée en 2019, la deuxième plateforme mondiale d'échanges de cryptomonnaies.
Mais l'affaire a révélé que "SBF" avait utilisé, sans leur accord, les avoirs des clients de sa plateforme d'échanges de devises numériques FTX, pour effectuer des transactions à risque via sa société soeur Alameda, afin d'acheter des biens immobiliers ou pour faire des donations politiques.
FTX avait implosé en novembre 2022. Au moment de son dépôt de bilan, environ 9 milliards de dollars manquaient à l'appel.
Au procès, Caroline Ellison avait décrit l'accusé comme une sorte d'apprenti sorcier, capable de puiser sans états d'âme dans les fonds des clients pour alimenter ses projets risqués.
Sam Bankman-Fried avait au contraire tenté de faire porter le chapeau à son ancienne petit amie et associée, la décrivant comme une mauvaise gestionnaire.
H.Graumann--HHA