Effondrement d'un pont au Brésil: de nouveaux corps retrouvés, risque de pollution limité
L'effondrement d'un pont dans le nord du Brésil a fait huit morts et neuf personnes demeurent portées disparues jeudi, selon un nouveau bilan des autorités, qui ont apporté des nouvelles rassurantes quant aux risques de pollution du fleuve attenant.
Un porte-parole des pompiers a indiqué à l'AFP que les citernes de camions contenant de l'acide sulfurique étaient "intactes" après leur chute dans le fleuve Tocantins.
Au moment de la catastrophe, dimanche, huit véhicules étaient en train de traverser le pont Juscelino Kubitschek de Oliveira, principale voie de connexion entre les Etats du Maranhao (nord-est) et de Tocantins (nord). Le pont, construit dans les années 60, mesurait environ 500 mètres de long.
Parmi les véhicules ayant chuté dans le fleuve, trois poids lourds "transportaient 22.000 litres de pesticides et 76 tonnes d'acide sulfurique, un produit chimique corrosif", selon l'Agence nationale des eaux (ANA).
"Les citernes sont intactes, nous sommes à présent en train d'élaborer des stratégies pour retirer ces matériaux", a expliqué le porte-parole des pompiers du Tocantins.
La priorité demeure la recherche des personnes portées disparues, qui a lieu depuis mercredi avec des plongeurs.
Cela n'était pas possible dans un premier temps, tant que le risque d'une forte exposition à l'acide sulfurique n'était pas écarté.
Deux corps ont été remontés à la surface mercredi, et deux autres localisés jeudi dans la matinée, à l'intérieur de l'habitacle d'une camionnette qui a coulé dans le fleuve.
"L'accès à ces corps est compliqué, ce sera difficile de les récupérer, mais nous analysons les images pour trouver un moyen", a expliqué le lieutenant-colonel Rafael Menezes, un des plongeurs, dans une vidéo envoyée à l'AFP par les pompiers.
Caco Graça, superviseur du Secrétariat à l'Environnement de l'Etat du Maranhao, a affirmé jeudi dans un entretien à TV Globo que "le risque de pollution et d'impact pour l'environnement" était "faible".
"Le pire scénario aurait été que le chargement (d'acide sulfurique) se répande (dans le fleuve) durant la chute. Mais cela n'a pas eu lieu. Les citernes sont intactes", a-t-il assuré, précisant que les analyses de l'acidité de l'eau étaient "stables" et "sous contrôle".
Les causes de cette catastrophe sont encore inconnues. Les premiers éléments dont dispose le Département national des infrastructures de transport montrent que la poutre centrale du pont s'est effondrée.
O.Zimmermann--HHA