Hamburger Anzeiger - Venezuela : accord entre le pouvoir et l'opposition, les Etats-Unis allègent l'embargo pétrolier

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Venezuela : accord entre le pouvoir et l'opposition, les Etats-Unis allègent l'embargo pétrolier
Venezuela : accord entre le pouvoir et l'opposition, les Etats-Unis allègent l'embargo pétrolier / Photo: Pedro Rances Mattey - AFP

Venezuela : accord entre le pouvoir et l'opposition, les Etats-Unis allègent l'embargo pétrolier

Le pouvoir et l'opposition du Venezuela ont signé samedi à Mexico "accord partiel" qui s'est immédiatement traduit par un allègement des sanctions pétrolières américaines envers le régime de Caracas sur fond d'isolement de la Russie.

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Le gouvernement américain a autorisé le géant pétrolier Chevron à reprendre partiellement ses activités d'extraction de pétrole au Venezuela juste après l'annonce d'un "second accord partiel de protection sociale du peuple vénézuélien".

Dans un communiqué, le département du Trésor a autorisé Chevron à relancer en partie les activités de sa co-entreprise détenue dans ce pays, en partenariat avec l'entreprise publique Petroleos de Venezuela (PdVSA). Chevron doit cependant s'assurer que "PdVSA ne reçoive aucun revenu des ventes de pétrole réalisées par Chevron".

En mai, Washington avait déjà permis à Chevron de "négocier les termes de potentielles futures activités au Venezuela", ce qui représentait une première entorse à l'embargo sur le pétrole vénézuélien imposé par Washington en 2019 dans l'espoir d'évincer Nicolas Maduro et son régime socialiste.

Les Etats-Unis cherchent des nouvelles ressources d'hydrocarbures pour compenser la perte du brut russe à la suite des sanctions en réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Le Venezuela disposerait des réserves pétrolières parmi les plus importantes du monde, d'après des experts.

Samedi, un haut-responsable américain a qualifié l'accord d'"étape importante dans la bonne direction". "Nous nous associons à la communauté internationale qui salue la reprise des négociations", a-t-il dit, requérant l'anonymat.

- "Un espoir pour toute l'Amérique latine" -

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a également proposé samedi que Madrid joue un rôle "si les Vénézuéliens le souhaitent".

Ce dialogue représente "un espoir pour toute l'Amérique latine" et "le triomphe de la politique", a salué le ministre mexicain des Affaires étrangères Marcelo Ebrard.

En même temps que les négociations de Mexico, Caracas accueille depuis lundi la reprise des négociations entre le gouvernement colombien et la guérilla de l'ELN (Armée de libération nationale).

A Mexico, les représentants du président Nicolas Maduro ont annoncé l'accord à la mi-journée après la reprise de pourparlers interrompus pendant 15 mois.

Au Venezuela, le président Maduro exige la levée des sanctions économiques américaines qui frappent son pays, notamment de l'embargo sur les exportations de pétrole.

Pour sa part, l'opposition vénézuélienne réclame des solutions à la "crise humanitaire", "le respect des droits humains" et des garanties pour des "élections libres et observables", a souligné jeudi dans un communiqué la Plateforme unitaire.

Il n'y a pas de consensus sur ces élections qui devraient avoir lieu en 2024, d'après une source proche du dossier consultée jeudi par l'AFP.

L'opposition accuse M. Maduro d'avoir été réélu en 2018 de manière frauduleuse.

La pauvreté touche huit personnes sur dix au Venezuela, d'après l'enquête nationale Encovi sur les conditions de vie publiée au début du mois.

Sept millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays en raison de la crise politique et économique, notamment depuis la mort de Hugo Chavez en 2013.

Le dialogue s'est ouvert en août 2021 à Mexico, après des tentatives qui ont tourné court en 2018 et 2019.

Nicolas Maduro a suspendu les pourparlers deux mois plus tard, après l'extradition aux Etats-Unis d'Alex Saab, un homme d'affaires vénézuélien proche du pouvoir poursuivi pour blanchiment de capitaux.

E.Borstelmann--HHA