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Les Républicains élisent leur président
Les Républicains élisent leur président / Photo: Alain JOCARD - AFP/Archives

Les Républicains élisent leur président

Les Républicains connaîtront dimanche soir le nom du nouveau président du parti, au terme d'un deuxième tour interne opposant Eric Ciotti, très ferme sur le régalien, et Bruno Retailleau, tenant d'une ligne conservatrice et libérale.

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Le député des Alpes-maritimes Eric Ciotti est arrivé en tête du premier tour, avec 42,73% des voix, contre 34,45% pour le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau (et 22,29% pour Aurélien Pradié, éliminé).

Les adhérents LR ont commencé à voter samedi à 18H00, et à 20H00 la participation atteignait 22%. Le scrutin électronique sera clos à 18H00 dimanche et la présidente par intérim Annie Genevard annoncera les résultats dans la foulée.

Il s'agit, pour les 91.110 adhérents, de choisir le successeur de Christian Jacob qui a démissionné en juin, après des élections qui ont acté l'affaiblissement du parti de droite, tombé à 4,8% à la présidentielle.

Dans la dernière ligne droite, les adhérents ont multiplié déplacements et interviews pour tenter d'emporter une élection beaucoup plus serrée que les précédentes, qui s'étaient jouées à un tour seulement.

Même si le député des Alpes-Maritimes part avec une longueur d'avance, il ne veut pas revivre le scénario de 2021 lorsque, arrivé en tête au premier tour de la primaire, il avait dû s'incliner au deuxième face à Valérie Pécresse, payant un "tout sauf Ciotti" chez les électeurs inquiets de sa ligne droitière.

Eric Ciotti, qui vante sa fidélité au RPR puis à LR, défend un cap "de droite assumée", "refusant le politiquement correct", avec un ton très ferme sur la sécurité et l'immigration. Bruno Retailleau, très critique de Nicolas Sarkozy, promet lui de "rendre le parti aux adhérents" consultés par référendum, avec une ligne "clairement de droite" quoique "sans outrance".

Avec 73% de participation au premier tour, l'une des clés du second sera de mobiliser le gros quart d'abstentionnistes.

Et il faut surtout pour les candidats réussir à capter les 22% des voix réunies par Aurélien Pradié.

Celui-ci n'a pas donné de consigne de vote mais a exhorté vendredi les deux finalistes à prendre en compte la "droite populaire" qu'il a portée, dans un courrier interpellant Bruno Retailleau de façon voilée, quoique répétée.

- "Légitimité" -

Plusieurs de ses lieutenants -- dont les députés Pierre-Henri Dumont et Raphaël Schellenberger -- se sont rangés derrière Eric Ciotti.

Vendredi, Christian Jacob et le patron des députés LR Olivier Marleix ont apporté leur soutien à Eric Ciotti, qui se prévaut aussi de celui du maire de Troyes François Baroin.

Mercredi, 140 élus avaient expliqué dans une tribune qu'ils voteraient pour celui qui "fera gagner la droite". Au premier rang des signataires, Laurent Wauquiez, présent jeudi soir lors d'une réunion publique à Paris.

Eric Ciotti promet de faire désigner rapidement le président de la région Auvergne-Rhône Alpes comme candidat à la présidentielle s'il est élu.

Un calendrier que son adversaire conteste. "Cette obsession de la présidentielle va nous tuer", répète Bruno Retailleau.

Parti en campagne comme le candidat des élus, Bruno Retailleau peut lui se prévaloir de l'appui du président du Sénat Gérard Larcher, de l'eurodéputé François-Xavier Bellamy, de François Fillon... mais aussi de Xavier Bertrand, qui l'a appelé dimanche soir en privé.

Dans une tribune au Figaro lundi soir, quelque 120 parlementaires ont affiché leur choix de Bruno Retailleau, "candidat de la rupture, du renouvellement et du rassemblement".

Le sénateur a par ailleurs saisi le parti jeudi soir pour lui demander d'étudier des mesures visant à "renforcer la sécurité et donc la légitimité" du second tour, après la publication d'une enquête de Libération sur "de puissants systèmes clientélistes" lors des adhésions dans les Alpes-Maritimes.

L.Keller--HHA