Hamburger Anzeiger - Un Congrès américain en bleu et jaune pour accueillir Zelensky

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Un Congrès américain en bleu et jaune pour accueillir Zelensky
Un Congrès américain en bleu et jaune pour accueillir Zelensky / Photo: SAMUEL CORUM - AFP

Un Congrès américain en bleu et jaune pour accueillir Zelensky

Couleur bleu, couleur jaune, drapeaux, et vivats: les élus du Congrès américain ont accueilli mercredi avec chaleur le président ukrainien Volodymyr Zelensky, venu prononcer un discours historique devant eux à Washington.

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Tandis que plusieurs élues portent là un tailleur bleu, là une écharpe jaune, certains de leurs compères masculins ont épinglé les tons de l'Ukraine à leur boutonnière, l’un d’eux ayant même placé un petit drapeau bicolore dans la poche de son veston.

Certains républicains, comme les très trumpistes Lauren Boebert et Matt Gaetz, choisissent cependant de ne pas se joindre aux applaudissements de leurs collègues.

Le discours de Volodymyr Zelensky s'étire pendant plus de 20 minutes, et se trouve ponctué de nouvelles ovations et parfois de quelques éclats de rires, comme lorsque le président ukrainien s'aventure à un jeu de mots sur le nom de Vladimir Poutine.

Et lorsque l'allocution se termine, les élus de la Chambre des représentants et du Sénat sont de nouveau debout pour l'acclamer.

Dans les galeries supérieures, quelques membres de la diaspora ukrainienne scandent "Slava Oukraïni", "Gloire à l'Ukraine", et dans la foulée plusieurs élus américains reprennent à leur tour ce salut de nouveau popularisé depuis que le conflit a éclaté en février.

- Noël et drapeaux ukrainiens -

Avant le discours du président ukrainien, les grandes artères de Washington s'étaient parées d'autres décorations que pour Noël: le temps d'une journée et d'une visite éclair de Volodymyr Zelensky, les drapeaux ukrainiens ont flotté sur la capitale américaine.

Barrée à la circulation, la fameuse Pennsylvania Avenue, qui relie le Capitole à la Maison Blanche, était parsemée d'étendards jaune et bleu claquant dans la brise hivernale aux côtés de la bannière étoilée.

Un décor pas du goût de tout le monde. L'élu républicain Dan Bishop notamment s'est inquiété sur Twitter qu'un drapeau de l'Ukraine soit accroché "plus haut que celui des Etats-Unis".

Sur la même artère, la mairie de Washington a révélé à la tombée de la nuit un éclairage de sa façade également aux couleurs de l'Ukraine.

- "Des armes, des armes, des armes" -

Devant la Maison Blanche, impossible d'accéder à l'emblématique square Lafayette, qui grouille habituellement de touristes. A la place, devant des barrières mises en place par la police, les télévisions du monde entier se pressent au milieu de quelques manifestants venus afficher leur appui à l'Ukraine.

Enveloppé d'un drapeau de son pays, Yarema, un jeune ukrainien de 17 ans étudiant aux Etats-Unis, dit avoir fait le déplacement à Washington en espérant apercevoir le président Zelensky et pour découvrir la capitale américaine.

"Je suis venu pour montrer mon soutien à notre président et à l'Ukraine", raconte-t-il à l'AFP.

Interrogé sur ce que Volodymyr Zelensky devrait demander à Joe Biden, le jeune homme répond: "des armes, des armes, des armes et encore des armes".

- Sécurité renforcée -

Face aux menaces qui pèsent sur la visite, la sécurité a été sensiblement renforcée dans les rues de la capitale.

Des centaines d'agents de police, mais aussi du Secret Service, qui protège les hautes personnalités de l'Etat américain, ont été mobilisés pour ce déplacement inhabituel d'un chef d'Etat étranger.

Aux alentours du Congrès, des policiers à pied, à vélo, ou en voiture patrouillaient en uniforme en attendant l’arrivée du président ukrainien au moment où le soleil se couchait sur la colline du Capitole.

Le bâtiment, qui habituellement accueille des milliers de visiteurs chaque jour, avait été quasiment déserté, à l'exception de quelques employés et de dizaines d'agents de la police du Capitole.

"Nous sommes bien conscients que la Russie a des agents dans ce pays et pourrait tenter quelque chose", a déclaré à ABC un responsable de la police du Capitole, avant d'ajouter: "Nous savons ce qui est en jeu".

E.Mariensen--HHA