Hamburger Anzeiger - Les Etats-Unis recherchent des débris du ballon chinois

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Les Etats-Unis recherchent des débris du ballon chinois

Les Etats-Unis recherchent des débris du ballon chinois

La marine américaine poursuit ses recherches pour récupérer les débris du ballon chinois abattu samedi par un avion de combat au large des côtes de Caroline du Sud après avoir survolé pendant plusieurs jours les Etats-Unis.

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Le général Glen VanHerck, commandant des forces américaines en Amérique du Nord, a précisé dimanche que la marine menait "des opérations de récupération, avec l'aide des garde-côtes américains pour sécuriser la zone et maintenir la sécurité publique".

Le ballon a été abattu par un chasseur F-22 alors qu'il évoluait à 18 kilomètres d'altitude. Ses débris sont retombés à quelque 11 kilomètres de la côte, leur panache s'étendant sur environ 11 kilomètres également, en eaux relativement peu profondes.

Le Pentagone affirme qu'il s'agit d'un ballon espion "utilisé par la République populaire de Chine dans une tentative de surveiller des sites stratégiques" aux Etats-Unis. Pékin assure qu'il s'agissait d'un aéronef de surveillance météorologique ayant dévié de sa trajectoire.

Vendredi, l'armée de l'air colombienne a également déclaré avoir détecté un autre objet présentant "des caractéristiques similaires à celles d'un ballon".

Cet objet a volé à une altitude de 17.000 mètres et à une vitesse moyenne de 46 km/h, a indiqué un communiqué de l'armée de l'air colombienne.

Le survol du territoire des Etats-Unis n'en finit pas de détériorer les relations sino-américaines. Il avait déjà provoqué la semaine dernière l'annulation à la dernière minute d'une visite à Pékin du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, la première prévue à ce niveau depuis 2018.

- "Gravement affectées et endommagées" -

Lundi, le gouvernement chinois a accusé les Etats-Unis d'avoir "gravement affecté" les relations entre les deux pays en l'abattant.

La Chine s'est insurgée à plusieurs reprises contre la décision des Etats-Unis d'abattre l'aéronef, et le vice-ministre des affaires étrangères Xie Feng a averti dimanche que Pékin "se réserve le droit" de répliquer.

"Les actions américaines ont gravement affecté et endommagé les efforts et progrès des deux parties pour stabiliser les relations sino-américaines depuis la rencontre de Bali" entre les présidents Joe Biden et Xi Jinping en novembre, a-t-il déclaré lundi dans un communiqué.

L'aéronef était entré une première fois dans l'espace aérien américain le 28 janvier, au nord des îles Aléoutiennes (Alaska). Il avait ensuite pénétré l'espace aérien canadien le 30 janvier, puis était repassé côté américain, au niveau de l'Idaho dans le nord-ouest des Etats-Unis, le 31 janvier.

Le grand public n'a appris son existence que jeudi, lorsqu'il était au-dessus du Montana. Il avait ensuite continué son périple vers l'est jusqu'à atteindre la côte atlantique.

L'opposition républicaine a accusé ce week-end le président Joe Biden de ne pas avoir eu une réponse plus rapide et plus ferme.

"Comme toujours, quand il s'agit de sécurité nationale et de politique étrangère, l'administration Biden a répondu d'abord de façon trop indécise, puis trop tard", a taclé le chef des républicains au Sénat Mitch McConnell.

"Nous n'aurions pas dû laisser la République populaire de Chine tourner notre espace aérien en ridicule", a-t-il fustigé dans un communiqué, qualifiant l'affaire d'"occasion manquée" de défendre la "souveraineté" américaine.

"Abattre le ballon au-dessus de l'eau n'était pas seulement l'option la plus sûre, mais aussi celle permettant de maximiser les informations récoltées" en récupérant les restes de l'engin, a rétorqué dimanche le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer. Cela permettra d'"analyser la technologie utilisée par l'armée chinoise".

- Réunion le 15 février -

M. Schumer a assuré que l'administration Biden envisageait "d'autres actions contre la Chine", et annoncé une réunion d'information à huis clos sur l'affaire, pour tous les sénateurs, le 15 février.

Quelques instants avant l'annonce de l'annulation du voyage de Blinken à Pékin, la semaine dernière, la Chine avait cependant présenté de rares excuses pour cet incident.

"Ils font tout un tintamarre de cet incident", a fustigé M. Xu, un Pékinois âgé rencontré par l'AFP. "Quand les choses s'emballent, ça ne mène à rien de bon, ça ne sert pas la paix".

Li Yize, 23 ans, un autre habitant de Pékin, a déclaré à l'AFP qu'il pensait que la décision de Washington d'abattre le ballon était "une façon pour les Etats-Unis de montrer leur puissance militaire".

"Je pense que si la Chine était à la place des Etats-Unis et qu'une sonde aérienne avait pénétré sur le territoire, elle l'aurait également traité cela avec sévérité", a-t-il ajouté.

Ch.Brandes--HHA