Hamburger Anzeiger - Retraites: moins de manifestants contre la réforme, les syndicats toujours déterminés

Euronext
AEX 1.08% 883.62
BEL20 1.28% 4267.97
PX1 0.8% 7409.11
ISEQ 2.3% 9857.79
OSEBX 0.13% 1433.2 kr
PSI20 0.95% 6594.91
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 1.51% 2869.97
N150 0.41% 3297.51
Retraites: moins de manifestants contre la réforme, les syndicats toujours déterminés
Retraites: moins de manifestants contre la réforme, les syndicats toujours déterminés / Photo: JULIEN DE ROSA - AFP

Retraites: moins de manifestants contre la réforme, les syndicats toujours déterminés

Le nombre de grévistes et de manifestants s'annonçait en baisse mardi pour la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, les syndicats se projetant déjà vers la quatrième, samedi, pour maintenir la pression sur la majorité, au front dans l'hémicycle.

Taille du texte:

Les chiffres des cortèges qui se sont déroulés dans la matinée montraient une participation moindre que le 31 janvier: par exemple 5.000 à Angoulême selon les autorités, contre 8.500 le 31 janvier et 9.000 le 19 janvier.

Ou encore à Rouen, où les manifestants étaient 8.700 selon la préfecture, contre 13.800 le 31 janvier et 13.000 le 19.

La manifestation parisienne, forte de dizaine de milliers de manifestants, s'est élancée vers 14H00 de la place de l'Opéra, direction Bastille.

 

"Mais le débat parlementaire c'est jusque fin mars, et en mars il n'y aura plus de vacances", a-t-il prévenu, estimant une nouvelle fois que ce serait "une folie démocratique de rester sourd" à la contestation de la réforme.

Avant le départ, le leader de la CGT, Philippe Martinez, a appelé à des grèves "plus dures, plus massives, plus nombreuses", "si le gouvernement persiste à ne pas écouter". "Il faudra d'autres manifs mais pour nous, c'est clair, la suite ce sera la grève reconductible, autour du 8 mars", lui a fait écho Simon Duteil (Solidaires).

A Orléans, où les manifestants étaient entre 7.500 et 20.000, Stéphanie Rivière, assistante sociale promet: "dans ma famille, tout le monde ne fait pas grève car ils n’ont pas les moyens. Mais tout le monde viendra samedi".

"64 ans c'est non, c'est toujours non", scandaient en choeur les manifestants à Paris.

- Moins de grévistes -

 

Le 31 avait rassemblé 1,27 million de personnes selon les autorités et 2,5 millions selon les syndicats.

Dans le secteur clé des transports, la circulation des trains et métros est "fortement perturbée" à la SNCF et à la RATP. Mais le taux de gréviste est tombé à 25%, contre 36% le 31 et 46% le 19.

Dans l'énergie, la CGT revendique une baisse d'environ 4.500 MW de production d'énergie, l'équivalent de plus de quatre réacteurs nucléaires. Plus d'un salarié sur deux (56%) des raffineries TotalEnergies sont en grève selon la direction, entre 75 et 100%, selon la CGT. La direction d'EDF recense 30,3% de grévistes à la mi-journée, contre 40,3% le 31 janvier.

A la raffinerie Total de La Mède (ouest de Marseille), la grève a été lancée pour 48 heures. "Aucun produit ne sort du site", a résumé Fabien Cros (CGT).

Le ministère de l'Education recense 14,17% d'enseignants grévistes (contre 25,92% le 31 janvier), avec cependant 8 académies en vacances.

Selon une source policière, neuf sites universitaires et 24 lycées ont été perturbés en France, avec 14 blocages. La Voix lycéenne revendique près de 150 lycées bloqués.

Un peu plus de 11% des fonctionnaires étaient en grève en milieu de journée dans la fonction publique d'Etat, contre 19,4% le 31 et 28% lors de la première.

- "Coup de force" -

"On ne peut pas gouverner très longtemps contre son propre pays", a averti mardi Olivier Faure (PS), Sandrine Rousseau (EELV) affirmant que les élus de gauche sont "la continuation de ce mouvement social au sein de l’Assemblée". Quant au leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, il a appelé Emmanuel Macron à devenir "raisonnable".

Du côté de la majorité, l'élu Renaissance Marc Ferracci assure que la détermination est "forte" et "va rester" pour tenir la promesse de campagne d'Emmanuel Macron.

"L'immobilisme n'est pas permis", affirme le ministre du Travail, Olivier Dussopt, "ouvert aux améliorations" sur le texte.

Après les concessions accordées sur les petites pensions, puis les carrières longues, il a évoqué un "bilan d'étape" au Parlement, avant la présidentielle de 2027. Une nouvelle main tendue à la droite, dont les voix seront cruciales pour éviter de recourir au 49-3.

L'examen du texte a commencé lundi à l'Assemblée nationale dans une ambiance houleuse. Le gouvernement a fixé une date butoir au 17 février pour l'examen du texte au Palais Bourbon, dont une des portes a été taguée avec des messages hostiles à la réforme.

burs-gbh-skh-chl-cel-sl/grd/mpm

Ch.Brandes--HHA