Hamburger Anzeiger - "Besoin de vitesse": Zelensky presse les leaders mondiaux à Munich à "accélérer" leur soutien

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"Besoin de vitesse": Zelensky presse les leaders mondiaux à Munich à "accélérer" leur soutien

"Besoin de vitesse": Zelensky presse les leaders mondiaux à Munich à "accélérer" leur soutien

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté vendredi les dirigeants mondiaux à "accélérer" leur soutien militaire à Kiev près d'un an après l'invasion russe et à un moment où une prochaine grande offensive russe est redoutée.

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"Nous avons besoin de vitesse. Vitesse pour conclure nos accords, vitesse des livraisons pour renforcer notre combat, vitesse des décisions pour limiter le potentiel russe. Il n'y a pas d'alternative à la vitesse, car c'est d'elle que dépend la vie", a fait valoir le président ukrainien lors d'une intervention en vidéo devant la Conférence sur la sécurité à Munich, en Allemagne qui a débuté vendredi.

Après un an de guerre, aucun signe d'apaisement n'est en vue sur le front des combats, qui s'enlisent notamment à l'est de Bakhmout, et les chances d'une résolution diplomatique du conflit sont quasi-nulles.

 

Dans ce contexte, "il n'y a pas d'alternative à la victoire de l'Ukraine. Pas d'alternative à l'Ukraine dans l'Union européenne. Pas d'alternative à l'Ukraine dans l'Otan", a lancé le chef de l'Etat ukrainien.

Car pour lui, "il est clair que l'Ukraine ne sera pas" la dernière étape de Vladimir Poutine, et que ce dernier va "poursuivre (son offensive, ndlr) vers d'autres Etats de l'ex-bloc soviétique", a-t-il mis en garde.

- "Détermination impressionnante"

Le chancelier Olaf Scholz, présent à Munich a assuré l'Ukraine de son soutien de l'Allemagne à Kiev, à la fois financier, humanitaire et militaire, était conçu afin "de durer longtemps", soulignant que Berlin et ses alliés soutiendront les Ukrainiens "aussi longtemps que nécessaire".

"Les Ukrainiens défendent leur liberté au prix de grands sacrifices et avec une détermination absolument impressionnante", a-t-il jugé.

Le chancelier a appelé les pays occidentaux pouvant livrer des chars d'assaut à Kiev "à le faire vraiment", un ton inhabituellement critique de sa part.

Après avoir été pressé de toutes parts pour livrer des chars Leopard 2, de fabrication allemande, le successeur d'Angela Merkel a donné fin janvier son feu vert à des livraisons de chars par l'Allemagne mais aussi d'autres pays européens.

Mais les pourparlers ultérieurs avec les partenaires de l'Otan n'ont pas permis à ce stade de réunir les effectifs nécessaires à la constitution d'un bataillon complet, soit une trentaine, de chars 2A6, les plus modernes.

- Nouvelles sanctions

Plus de 150 représentants gouvernementaux se retrouvent pour cette conférence de trois jours consacrée aux questions de sécurité internationale qui se tient chaque année à Munich.

Le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi, la vice-présidente américaine Kamala Harris, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken ainsi que le chef de l'Otan Jens Stoltenberg, qui quittera ses fonctions à l'automne, seront aussi présents.

Jeudi, le chef de l'Otan a dit craindre une guerre d'usure. "Nous devons être préparés pour le long terme, cela peut durer de très nombreuses années", a-t-il averti dans un entretien à l'AFP.

Les pays occidentaux soutiennent l'Ukraine en lui envoyant des armes, et par des sanctions économiques à l'encontre de la Russie.

A cet égard, Washington et ses alliés préparent l'adoption d'"un nouveau gros paquet de sanctions" "autour du 24 février”, date anniversaire de l'offensive russe contre l'Ukraine, a indiqué jeudi Victoria Nuland, secrétaire d'Etat adjointe aux affaires politiques.

Les alliés ont déjà imposé des sanctions drastiques contre la Russie depuis son invasion de l'Ukraine frappant au plus haut niveau de l'Etat russe, ainsi que son industrie, ses banques et le secteur pétrolier.

Les tensions entre les Etats-Unis et la Chine, exacerbées par le survol du sol américain par un ballon chinois, devraient aussi figurer en bonne place au menu des discussions à la conférence.

Ces dissensions tombent mal à un moment où les Européens, notamment l'Allemagne et la France, espèrent toujours convaincre la Chine, qui reste un allié de Moscou, de faire pression sur Vladimir Poutine afin qu'il mette un terme à la guerre.

J.Berger--HHA