Hamburger Anzeiger - Pékin nie vouloir fournir des armes à la Russie

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Pékin nie vouloir fournir des armes à la Russie
Pékin nie vouloir fournir des armes à la Russie / Photo: Odd ANDERSEN - AFP

Pékin nie vouloir fournir des armes à la Russie

Le gouvernement chinois a nié lundi envisager de fournir des armes à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine, accusant Washington de "jeter de l'huile sur le feu" en affirmant le contraire.

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A quelques jours du 24 février, un an après le début de l'invasion russe, la pression occidentale s'accroît sur la Chine, qui n'a jamais appuyé ni critiqué publiquement l'offensive, tout en exprimant plusieurs fois son soutien à Moscou face aux sanctions occidentales.

Dimanche, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a averti que la Chine envisageait de fournir des armes à la Russie, à l'issue d'une rencontre avec son homologue chinois Wang Yi à Munich, en marge de la Conférence sur la sécurité.

Des déclarations qualifiées de "fausses informations" lundi par Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

"Nous n'acceptons pas que les États-Unis pointent du doigt les relations entre la Chine et la Russie, et encore moins qu'ils exercent des pressions et des contraintes", a-t-il déclaré lors d'un point de presse régulier.

"Ce sont les Etats-Unis et non la Chine qui envoient constamment des armes sur le champ de bataille", a-t-il ajouté, et "la communauté internationale sait clairement qui appelle au dialogue et se bat pour la paix, et qui jette de l'huile sur le feu et encourage l'opposition".

Pour le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, la livraison d'armes par la Chine à la Russie constituerait une "ligne rouge" pour l'Union européenne.

Le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, "m'a dit qu'ils n'allaient pas le faire, qu'ils n'avaient pas l'intention de le faire, mais nous resterons vigilants", a déclaré M. Borrell lundi à son arrivée à Bruxelles pour une réunion avec les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne.

- Mise en garde -

Sur CBS dimanche, M. Blinken avait dit avoir parlé, lors de son entretien avec son homologue, "de la guerre menée par la Russie et des inquiétudes que nous avons quant au fait que la Chine envisage de fournir un soutien létal à la Russie".

Interrogé sur ce que cela impliquerait concrètement, le chef de la diplomatie américaine a répondu: "Principalement des armes".

M. Blinken a mis en garde contre les "implications et les conséquences" pour la Chine s'il s'avérait qu'elle apporte un "soutien matériel" à la Russie dans sa guerre en Ukraine ou l'aidait à échapper aux sanctions occidentales, a indiqué le porte-parole du département d'Etat, Ned Price, en rendant compte de l'entretien.

La vice-présidente américaine, Kamala Harris, présente à Munich samedi, avait elle aussi mis en question la neutralité affichée par la Chine.

Les Etats-Unis sont "troublés par le fait que Pékin a approfondi ses relations avec Moscou depuis le début de la guerre", a-t-elle souligné.

"Toute démarche de la Chine visant à fournir un soutien létal à la Russie ne ferait que récompenser l'agression, poursuivre les tueries et saper davantage un ordre fondé sur des règles", a prévenu la vice-présidente.

"Nous appelons les Etats-Unis à réfléchir sérieusement à leurs propres actions et faire davantage pour calmer la situation, promouvoir la paix et le dialogue, cesser de rejeter la faute sur les autres et de propager de fausses informations", a réagi lundi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

"La position de la Chine sur le dossier de l'Ukraine peut être résumée en une phrase, qui est d'encourager la paix et de promouvoir le dialogue", a-t-il insisté.

E.Borstelmann--HHA