Retraites: la CGT mobilise ses troupes pour "monter d'un cran" et mettre la "France à l'arrêt"
Electriciens, gaziers, raffineurs, cheminots, mais aussi dockers, ouvriers du verre et de la céramique, les représentants des fédérations CGT ont appelé jeudi ces secteurs à "monter d'un cran" dans la mobilisation contre la réforme des retraites et à "mettre la France à l'arrêt" le 7 mars.
Au siège de la CGT, aux portes de Paris, devant plusieurs centaines de secrétaires de syndicats (600 selon les organisateurs) rassemblés devant les caméras et coiffés de chapeaux rouges, les responsables de ces fédérations ont serré les rangs et galvanisé leurs troupes, les appelant à ancrer le mouvement dans la durée.
"La grève reconductible sera effective dans l'ensemble des raffineries françaises, sur l'ensemble des importations", a ainsi clamé Emmanuel Lépine, secrétaire de la fédération de la chimie, sous les vivats des militants rassemblés devant la tribune. "Il faut travailler ensemble, les camarades, on va gagner !"
"Il faudra s'attendre à ce que ce soit beaucoup plus fort que ce qu'on a fait jusqu'à présent dès lundi soir 21H00", a-t-il assuré ensuite, lors d'une conférence de presse.
Si le gouvernement "ne veut pas une France paralysée, une France à l'arrêt, il faut véritablement qu'il revienne à la raison et qu'il arrête le débat au Parlement et qu'il retire sa réforme, a martelé M. Ménesplier, assurant être prêt à faire grève "tant que la réforme ne sera pas retirée".
"Attendez-vous à ce qu'il n'y ait pas de trains, et à ce qu'il n'y ait pas beaucoup de choses à partir du 7", a renchéri Laurent Brun, pour la CGT-Cheminots.
Son homologue des ports et docks, Tony Hautbois, a égrené la représentativité de son organisation dans ce secteur: "90% des dockers, 80% des portuaires", annonçant une journée "ports morts" le 8 mars.
"Aussi bien dans la production de carburant, que dans la distribution, que dans l'importation, on vise à bloquer l'ensemble de l'économie, en particulier par la grève", a conclu M. Lépine, qui se dit prêt à "mettre à genoux l'économie française", afin d'obtenir gain de cause.
A.Swartekop--HHA