Hamburger Anzeiger - Retraites: moins de grévistes à la SNCF et chez les enseignants que le 19 janvier, le point par secteur

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Retraites: moins de grévistes à la SNCF et chez les enseignants que le 19 janvier, le point par secteur

Retraites: moins de grévistes à la SNCF et chez les enseignants que le 19 janvier, le point par secteur

Les taux de grévistes étaient mardi moindres chez les enseignants et les cheminots que lors de la première et plus grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le 19 janvier, mais, fait nouveau, de nombreux blocages routiers sont apparus dans le pays.

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Voici le point sur les perturbations pour cette sixième journée de mobilisation, secteur par secteur, avant d'éventuelles reconductions dans les prochains jours.

Transports

Sur les routes, de nombreuses actions de blocages, barrages filtrants et opérations escargot ont commencé tôt mardi matin, autour de Rennes (Ille-et-Vilaine), Perpignan (Pyrénées-Orientales), Miramas (Bouches-du-Rhône), Poitiers (Vienne) ou La Rochelle (Charente-Maritime). Plusieurs commerces ont été endommagés à Rennes.

A la SNCF, 80% des TGV Inoui et Ouigo étaient annulés, ainsi que presque tous les Intercités. Le taux de grévistes atteignait 39% à midi, selon une source syndicale à l'AFP, soit moins que le 19 janvier (46,3%), première journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

En Ile-de-France, sur le réseau SNCF, entre un train sur trois et un sur cinq circulaient sur la plupart des lignes.

A Paris, sur le réseau RATP, le trafic était normal sur les deux lignes automatisées mais fortement perturbé voire à l'arrêt sur la plupart des autres lignes.

A Lille, à Marseille, la plupart des bus ne circulaient pas. A Bordeaux, le trafic était peu perturbé avec 21% de grévistes.

La SNCF et la RATP en Ile-de-France ont déjà annoncé que le trafic serait encore très perturbé mercredi, tous les syndicats ayant appelé à des grèves reconductibles.

Dans les aéroports, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a constaté mardi matin des retards moyens au départ de 10 minutes environ.

La DGAC a demandé aux compagnies de réduire leurs programmes de vols mardi et mercredi, de 20% à Paris-Charles-de-Gaulle et de 30% à Paris-Orly, Beauvais, Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes, Marseille, Montpellier, Nice et Toulouse.

Air France prévoit d'assurer près de huit vols sur dix, dont la totalité de ses vols long-courriers, sans exclure "des retards et des annulations de dernière minute". Transavia a annulé 30% de ses vols, soit 48 sur la journée.

La circulation fluviale sur le Rhin était également à l’arrêt en raison des blocages de plusieurs écluses.

Fonction publique

Un tiers des enseignants étaient en grève mardi selon le ministère, contre 42,35% dans le primaire et 34,66% dans le secondaire le 19 janvier.

Le Snuipp-FSU et Snes-FSU ont annoncé leurs propres chiffres, avec au moins 60% de grévistes dans le premier et le second degré, contre 70% dans le primaire et 65% dans les collèges et lycées le 19 janvier.

Huit établissements scolaires étaient bloqués à Rennes, ainsi que l'université de Rennes 2. De même pour plusieurs bâtiments de l’université de Strasbourg.

A Tourcoing (Nord), une dizaine de policiers hors service ont également barré les voies d’accès à l’hôtel de police, à l’appel du syndicat Unité SGP police-FO, a constaté un journaliste de l’AFP.

Energie et industrie

Des barrages ont aussi été érigés dans plusieurs zones industrielles et portuaires, à Lesquin, près de Lille, à Boulogne-sur-Mer, à Valenciennes ou à Amiens, bloquant les camions ou les laissant passer au compte-gouttes.

Les expéditions de carburants étaient bloquées mardi matin à la sortie de "toutes les raffineries" de France (TotalEnergies, Esso-ExxonMobil et Petroineos), a affirmé le syndicat CGT-Chimie. Il y a sept raffineries dans l'Hexagone.

Si ces blocages se poursuivaient, ils pourraient mener à l'arrêt des raffineries qui n'auraient plus de place pour stocker le carburant produit sur place, et à des pénuries dans les stations-service comme en octobre dernier, même si les professionnels du pétrole estimaient mardi ce scénario encore peu probable.

EDF a annoncé mardi midi une perte de puissance disponible de 5.300 mégawatts (MW) sur les barrages, et de 9.900 MW sur l'ensemble du parc nucléaire, un niveau très élevé, équivalent à la capacité de neuf ou dix réacteurs.

Ces baisses de production n'ont pas occasionné de coupures à ce stade, a précisé mardi matin la CGT-Energie, qui a promis "une semaine noire".

Mais des grévistes ont procédé à des coupures sauvages auprès de 4.000 clients d'Enedis dans la zone de Boulogne-sur-Mer.

Un blocage en particulier pourrait entraîner des retards dans la maintenance de certaines centrales nucléaires: celui du site de Velaines (Meuse), où sont stockées des pièces.

Dans le gaz, les quatre terminaux portuaires qui permettent d'importer du gaz naturel liquéfié sont bloqués, et l'ensemble des sites de stockages français sont touchés par des grèves, mais sans les mettre à l'arrêt, a-t-on appris de sources concordantes.

De nombreux sites étaient également à l'arrêt dans la chimie, chez Arkema à Pierre-Bénite (Rhône), La Jarrie (Isère), entre autres.

Déchets

A Paris, les trois incinérateurs de déchets étaient inopérants mardi.

La collecte des ordures était bloquée dans les dix arrondissements sous régie municipale et "plusieurs milliers de tonnes d’ordures ménagères" n'ont pas été collectées, ont indiqué deux syndicalistes de la CGT du secteur mardi matin.

bur-ngu-im-tsz/ico/dch

F.Schneider--HHA