Deux Israéliens blessés par balles, dont un grièvement, en Cisjordanie
Deux Israéliens ont été blessés par balles, dont un grièvement, dimanche à Huwara, localité palestinienne du nord de la Cisjordanie occupée, a indiqué dimanche à l'AFP le Magen David Adom (Mada), équivalent israélien de la Croix-Rouge.
Dans un communiqué, l'armée israélienne a indiqué qu'"un terroriste (avait) ouvert le feu sur un véhicule israélien, touchant deux civils" à Huwara.
Sur place, "nous avons trouvé deux blessés, dont un dans un état grave, avec des blessures dans le haut du corps et (l'autre), une femme en état de panique. Nous leur avons administré les premiers soins et les avons évacués en ambulance", a indiqué un des sauveteurs, Tomer Fein, dans une vidéo diffusée par le Mada.
Cette attaque survient le jour même de pourparlers israélo-palestiniens, en présence de médiateurs égyptiens, jordaniens et américains, dans la ville égyptienne de Charm el-Cheikh.
Sans revendiquer l'attaque, le Hamas et le Jihad islamique l'ont qualifiée dans des communiqué séparés --mais au langage similaire-- de "réponse normale aux crimes de l'occupation" israélienne.
Les deux mouvements palestiniens ont déclaré s'opposer aux pourparlers dimanche qui ont pour but de ramener le calme à quelque jours du début du ramadan, alors que le conflit israélo-palestinien est aspiré dans une nouvelle spirale de violence depuis le début de l'année, notamment en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël.
Le 26 février, tandis qu'une réunion similaire se tenait à Aqaba, en Jordanie, deux Israéliens, habitants d'une colonie voisine, avaient été tués par balles dans une attaque contre leur voiture à Huwara, par un tireur palestinien, membre de la branche armée du mouvement islamiste Hamas.
Après l'attaque du 26 février, des dizaines de colons juifs avaient attaqué Huwara, incendiant des voitures et des bâtiments.
Dans la foulée, le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich avait appelé à "anéantir" Huwara. Les propos de M. Smotrich avaient suscité des réactions indignées à Washington, Paris ou à l'ONU, poussant le ministre d'extrême droite à concéder qu'il avait "mal choisi" ses mots.
Depuis le début de l'année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à 86 Palestiniens (parmi lesquels des membres de groupes armés et des civils, dont des mineurs), 12 civils (dont trois mineurs) et un policier israéliens, ainsi qu'une Ukrainienne, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.
M.Schneider--HHA