Retraites, immigration, superprofits: les principales déclarations de Macron
Réforme des retraites "nécessaire", impopularité assumée, confiance renouvelée à Elisabeth Borne: voici les principales déclarations d'Emmanuel Macron lors de son entretien télévisé sur TF1 et France 2, mercredi, en pleine contestation sociale.
- Une réforme "nécessaire" -
Malgré la contestation, le président Emmanuel Macron a estimé que cette réforme était "nécessaire". "Il n'y a pas 36 solutions" à part reculer l'âge légal de départ à 64 ans. Le chef de l'Etat a souhaité que le projet phare de son second quinquennat entre "en vigueur d'ici la fin de l'année" pour notamment qu'1,8 million de retraités "commencent à être augmentés d'environ 600 euros par an en moyenne".
- Impopularité -
"Moi, je ne cherche pas être réélu (...) mais, entre les sondages de court terme et l'intérêt général du pays, je choisis l'intérêt général du pays", a affirmé le chef de l'État". "S'il faut derrière endosser l'impopularité aujourd'hui, je l'endosserai".
- Violences -
"Quand les États-Unis d'Amérique ont vécu ce qu'ils ont vécu au Capitole, quand le Brésil a vécu ce qu'il a vécu (...), je vous le dis très nettement", "on ne peut accepter ni les factieux ni les factions", a assuré le président.
- Légitimité des syndicats -
Emmanuel Macron a affirmé "respecter" les syndicats qui "ont une légitimité quand ils défilent, quand ils manifestent" mais a regretté que ces derniers n'aient pas présenté de "proposition de compromis" sur le texte de la réforme. Il se dit prêt à "réengager" un dialogue avec eux sur les conditions de travail pour entendre "ce besoin de justice" exprimé dans la rue.
- Majorité relative -
La Première ministre Élisabeth Borne "a ma confiance pour conduire cette équipe gouvernementale", a déclaré le chef de l'Etat. Il a ajouté lui avoir demandé "de bâtir un programme législatif, un programme de gouvernement (...) pour avoir à la fois moins de textes de loi, des textes plus courts, plus clairs, pour aussi changer les choses pour nos compatriotes de manière plus tangible". Il lui a également demandé d'"élargir la majorité", sans plus de précisions.
"Le projet de toutes les oppositions, c'est le déficit", "il n'y a pas de majorité alternative", a-t-il martelé.
- Superprofits -
"Il y a quand même un peu un cynisme à l'œuvre, quand on a des grandes entreprises qui font des revenus tellement exceptionnels qu'ils en arrivent à utiliser cet argent pour racheter leurs propres actions", a déclaré le chef de l'État. Il compte "demander au gouvernement de travailler sur une contribution exceptionnelle".
- Loi immigration -
Le projet de loi immigration sera "découpé" en "textes plus courts" qui seront examinés "dans les prochaines semaines" par le Parlement.
F.Carstens--HHA