Hamburger Anzeiger - Pénurie de carburants, blocages: le point sur la mobilisation contre la réforme des retraites

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Pénurie de carburants, blocages: le point sur la mobilisation contre la réforme des retraites
Pénurie de carburants, blocages: le point sur la mobilisation contre la réforme des retraites / Photo: GAIZKA IROZ - AFP/Archives

Pénurie de carburants, blocages: le point sur la mobilisation contre la réforme des retraites

Blocages, grève dans les écoles, pénurie de carburants: le point sur les perturbations contre la réforme des retraites une semaine après son adoption et à la veille d'une dixième journée de mobilisation.

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- Pénurie de carburants -

Quelque 15,7% des stations-service de France sont en pénurie d'au moins un des carburants (essence et/ou diesel) qu'elles proposaient au 1er mars, d'après l'analyse faite par l'AFP des données du site gouvernemental des prix des carburants.

Parmi elles, 7,4% sont à sec à la suite des mobilisations dans les raffineries contre la réforme des retraites. Le département le plus touché reste la Loire-Atlantique (55,06% des stations en pénurie d'au moins un carburant).

A ce stade, deux des sept raffineries continuent de produire en France, celle d'Esso-Exxon-Mobil de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et celle de TotalEnergies de Feyzin (Rhône), qui tourne "en service à débit réduit", selon la direction du groupe.

Ce week-end, la raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon (Esson-ExxonMobil) - dont les expéditions sont toujours bloquées - a été mise à l'arrêt, à défaut d'être alimentée en brut du fait de la poursuite du mouvement de grève à la Compagnie industrielle maritime (CIM), sur le dépôt pétrolier du Havre.

La raffinerie TotalEnergies dite "de Normandie", à Gonfreville-L'Orcher (Seine-Maritime), est également à l'arrêt, a précisé la direction du groupe.

"Sur les 304 opérateurs postés ce matin, 32% étaient en grève sur nos sites, soit 98 personnes", a fait savoir la direction du géant pétrolier, précisant qu'"il s’agit bien des opérateurs sur le premier quart et non de l’ensemble des salariés des raffineries".

Les grévistes ont par ailleurs voté la reconduction de leur mouvement pour 72H.

- Déchets -

Plus d'une centaine de personnes bloquent dans le calme depuis lundi matin l'entrée d'une usine d'incinération à Ivry, près de Paris, a constaté une journaliste de l’AFP.

De jeunes militants, des agents de la fonction publique hospitalière ou salariés de la RATP se sont rassemblés depuis 9H00 devant les grilles d'entrée du site d'incinération, heure à laquelle devaient arriver les premiers camions bennes de la journée pour le déchargement.

Le Syctom, syndicat métropolitain qui gère les trois usines d'incinération entourant la capitale, a fait état de deux sites sur trois perturbés.

Le volume de déchets dans les rues de Paris est passé à 7.300 tonnes contre 8.000 dimanche et 10.500 vendredi, selon la mairie.

- Grève dans les écoles -

Quelque 30% des professeurs du primaire seront en grève mardi pour la nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, prévoit le Snuipp-FSU, premier syndicat dans les écoles maternelles et élémentaires.

Cette estimation, plus faible que la précédente, s'explique selon le syndicat par "les journées de mobilisation qui se succèdent et deviennent un sacrifice financier pour les enseignants".

"Il y a également une préoccupation des enseignants de ne pas pénaliser enfants et parents au dernier moment", a expliqué à l'AFP sa secrétaire générale, Guislaine David.

- Barrages filtrants -

Deux barrages filtrants ont été mis en place lundi matin à l'entrée de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne), dont le deuxième réacteur a été mis à l’arrêt dans la nuit, a-t-on appris auprès d'une source syndicale.

"L'objectif c’est de peser sur l'économie d'EDF (…) en ralentissant le démarrage de l’arrêt de tranche" pour "faire pression sur le gouvernement" sur la question des retraites, a expliqué à l’AFP Olivier Berty, délégué CGT du site.

Dans l’Aude, tôt dans la matinée, environ 80 personnes ont également mené un barrage filtrant à l’entrée du dépôt pétrolier de Port-la-Nouvelle, précédemment bloqué du 16 au 24 mars. Le blocage a été levé à 11H30 par les forces de l’ordre.

Un autre barrage filtrant a été installé lundi matin dans les Ardennes à l’appel de l’intersyndicale, sur une voie d’accès desservant à la fois le site Stellantis des Ayvelles, près de Charleville-Mézières, et un supermarché Cora. Il a également été levé en fin de matinée, selon le constructeur automobile.

- Le Louvre bloqué -

Le musée le plus fréquenté au monde n'a pas ouvert ses portes lundi matin, bloqué par des salariés opposés à la réforme des retraites.

"En raison d'un mouvement social interprofessionnel, le musée du #Louvre n'est pas en mesure d'être ouvert en ce début de matinée", a tweeté le musée, qui l'annonce aussi sur son site internet.

Une porte-parole du musée a précisé à l'AFP que ce blocage des entrées était mené "par des salariés du musée du Louvre et d'autres sites culturels".

Un communiqué de la CGT-Culture et de Sud indique que le Louvre est fermé depuis 9H00 dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites.

-Dépôt logistique bloqué -

Dans la banlieue de Nice, le dépôt logistique de Saint-Isidore a été bloqué de 05H00 à 12H30 par une centaine de manifestants CGT et Sud-Rail, selon la CGT.

Ce centre logistique héberge les dépôts de plus de 40 entreprises de transports, de matériaux et d’électro-ménager, notamment Darty. Ce blocage a été confirmé à l’AFP par la préfecture des Alpes-Maritimes.

E.Borstelmann--HHA