Hamburger Anzeiger - Retraites: des heurts recensés à Paris et plusieurs villes en marge des cortèges

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Retraites: des heurts recensés à Paris et plusieurs villes en marge des cortèges
Retraites: des heurts recensés à Paris et plusieurs villes en marge des cortèges / Photo: Christophe ARCHAMBAULT - AFP

Retraites: des heurts recensés à Paris et plusieurs villes en marge des cortèges

Des heurts avec les forces de l'ordre, échauffourées et dégradations ont émaillé les cortèges contre la réforme des retraites dans plusieurs villes dont Paris, où le défilé a été plus calme que lors de la précédente mobilisation, ont constaté des journalistes de l'AFP.

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Quelque 201 personnes ont été interpellées et 175 policiers et gendarmes ont été blessés, a indiqué le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, dans un bilan communiqué à 23H30.

Dans la capitale, des affrontements ont opposé forces de l'ordre et des groupes de militants vêtus de noirs et visages masqués, vers la fin de la manifestation qui reliait la place de la République à celle de la Nation.

Un commerce Leclerc a été pillé, des feux de poubelles allumés et du mobilier urbain dégradé par ces manifestants dont le comportement tranche avec celui calme et festif, de la masse des autres participants au cortège.

Les forces de l'ordre ont chargé et tiré des grenades de gaz lacrymogène pour "disloquer" "le bloc", permettre "l'intervention des pompiers" et "faciliter la progression du cortège", a indiqué la préfecture de police de Paris.

A 20H30, le calme était revenu sur la place, où il ne restait plus que quelques dizaines de manifestants.

En début de soirée, la préfecture de police a fait état de 55 interpellations.

Au moins cinq personnes ont été prises en charge par les secours ou des "street medics" (secouristes volontaires), ont constaté des journalistes de l'AFP.

Selon le ministre de l'Intérieur, 13.000 policiers et gendarmes - dont 5.500 à Paris - avaient été mobilisés pour la 10e journée de protestation contre la réforme des retraites, un dispositif qu'il a qualifié d'"inédit".

Dans l'ouest de la France où les heurts avaient été particulièrement violents jeudi, des violences et dégradations ont à nouveau été recensées à Nantes et Rennes malgré deux défilés jugés globalement plus calmes.

Dans la préfecture de Loire-Atlantique, une agence bancaire et une voiture ont été incendiées et le tribunal administratif visé.

Au moins cinq manifestants ont été blessés à Nantes selon des journalistes de l’AFP. La préfecture a annoncé 49 interpellations. La maire de la ville Johanna Rolland a déploré un "vandalisme inacceptable".

- Usages des canons à eau -

A Rennes, de nombreuses dégradations ont été commises dans le centre-ville où une agence d'assurance a été saccagée. Les forces de l'ordre ont fait usage d'un canon à eau. Six personnes ont été interpellées.

Même scénario à Lyon où des commerces ont été vandalisés et où la préfecture a décidé de l'usage du canon à eau. Quinze personnes ont été interpellées.

A Lille, c'est aussi en fin de parcours que des incidents ont éclaté entre forces de l’ordre et certains manifestants. Les premières ont utilisé deux canons à eau et tiré des gaz lacrymogènes avant de charger pour disperser des manifestants lillois, après l’arrivée du cortège.

Certains manifestants ont répliqué avec des tirs de bouteilles vers les policiers, qui ont procédé à au moins une interpellation. La manifestation s’était jusque-là déroulée globalement dans le calme.

Jets de projectiles, usages de gaz lacrymogène par les forces de l'ordre, dégradations ont également été recensés à Bordeaux, Calais, Dijon ou Caen.

A Strasbourg, quelques centaines de jeunes manifestants ont joué au chat et à la souris avec les forces de l'ordre, particulièrement dans le quartier étudiant de la Krutenau. Des vitrines de banques ont été brisées, comme au moins une dizaine d’abribus.

A Besançon, des heurts ont opposé environ 150 manifestants à la police. La préfecture a rendu "hommage aux cadres syndicaux qui se sont interposés pour empêcher" que les manifestants mettent le feu à la porte de la préfecture.

A Nancy, les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes en direction des manifestants sur la place Stanislas, la principale esplanade de la ville.

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H.Graumann--HHA