Borne et les syndicats aborderont "la retraite et d'autres sujets", selon Dussopt
"Personne n’interdira à personne de parler de quoi que ce soit", y compris les retraites, lors de la réunion attendue la semaine prochaine entre la Première ministre Elisabeth Borne et les syndicats, a déclaré le ministre du Travail Olivier Dussopt vendredi sur Europe 1.
"La Première ministre a invité l’intersyndicale pour faire un tour d'horizon de tous les sujets, évidemment le sujet des retraites qui est au cœur de l’actualité, mais aussi d’autres sujets", a-t-il dit.
"Personne n’interdira à personne de parler de quoi que ce soit", a souligné M. Dussopt en réponse au numéro un de la CFDT Laurent Berger, qui a averti que "si on (lui) dit: +vous ne pouvez pas en parler+ (..) ils sortiront de la salle ou alors on partira".
"Nous verrons d'ici la semaine prochaine qui dans l'intersyndicale accepte de venir", a-t-il dit alors que la CGT a choisi vendredi matin sa nouvelle direction. "Il faut saisir cette occasion pour renouer un contact et voir sur quoi et comment il est éventuellement possible d’avancer", avec "prudence", a affirmé M. Dussopt.
La réunion est envisagée pour mercredi alors qu'une nouvelle journée de mobilisation à l'appel de l'intersyndicale est prévue jeudi.
"Dans la mise en oeuvre de ce texte, il y a des sujets sur lesquels nous pouvons certainement avancer, que ce soit par ce texte ou par d'autres vecteurs. Je pense au déroulement des carrières, à la gestion du temps à l'échelle d'une carrière, que nous voulons aborder au travers de la loi sur l'emploi et le travail que j'aurai à présenter dans quelques semaines", a-t-il précisé.
Il a répété que le gouvernement avait l'intention de "mettre en oeuvre le texte voté", sans vouloir préjuger de la décision du Conseil constitutionnel attendue le 14 avril sur la constitutionnalité du projet de loi adopté au Parlement après un recours au 49.3.
Le Conseil Constitutionnel doit également se prononcer sur la recevabilité de la demande de référendum d'initiative partagée (RIP) lancée par la gauche.
"J'ai lu un certain nombre d'analyses de constitutionnalistes: même si le Conseil constitutionnel validait la demande de référendum, cela n'empêche pas la mise en oeuvre du texte tel qu'il a été adopté", a déclaré M. Dussopt.
"Le texte actuel voté permet le retour à l'équilibre en 2030", "un objectif qu'il était hors de question de perdre", a-t-il dit, indiquant qu'un "certain nombre d'amendements ont été adoptés pour améliorer le volet recettes".
R.Weber--HHA