Hamburger Anzeiger - La Chine fustige une rencontre Tsai-McCarthy qui fera du "tort" aux relations avec les Etats-Unis

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La Chine fustige une rencontre Tsai-McCarthy qui fera du "tort" aux relations avec les Etats-Unis
La Chine fustige une rencontre Tsai-McCarthy qui fera du "tort" aux relations avec les Etats-Unis / Photo: TIMOTHY A. CLARY - AFP/Archives

La Chine fustige une rencontre Tsai-McCarthy qui fera du "tort" aux relations avec les Etats-Unis

La rencontre prévue mercredi entre la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen et le président de la Chambre américaine des représentants Kevin McCarthy "fera encore plus de tort" à la relation sino-américaine, a déploré lundi Pékin.

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L'entretien va "heurter les sentiments" des 1,4 milliard de Chinois et "avoir des répercussions sur le fondement politique des relations sino-américaines", a indiqué dans un communiqué un porte-parole du consulat de Chine à Los Angeles.

Membre du Parti républicain, Kevin McCarthy a confirmé qu'il rencontrerait Tsai Ing-wen en Californie, faisant fi des avertissements de la diplomatie chinoise selon laquelle il "jouait avec le feu" en rencontrant la dirigeante, issue d'un parti indépendantiste.

Après New York à l'aller, la présidente taïwanaise prévoit de faire une nouvelle escale aux États-Unis à son retour d'une tournée diplomatique en Amérique centrale, où elle a rencontré le président du Guatemala. Elle se trouve actuellement au Belize.

La Chine estime que l'île de Taïwan, peuplée de 23 millions d'habitants, est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.

Les Etats-Unis ont reconnu la République populaire de Chine en 1979 et ne doivent en théorie avoir aucun contact officiel avec la République de Chine (Taïwan), en vertu du "principe d'une seule Chine" défendu par Pékin.

En août dernier, Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre américaine des représentants, avait pourtant visité Taïwan, provoquant l'ire de la Chine qui avait procédé en représailles à de très importants exercices militaires autour de l'île.

- "La même erreur" -

"Kevin McCarthy, au mépris du large soutien de la communauté internationale au principe d'une seule Chine, ignorant les leçons qui auraient dû être tirées, s'obstine à encore vouloir jouer la carte de Taïwan" afin de contenir Pékin, a indiqué le consulat de Chine à Los Angeles.

"Il va sans doute commettre à nouveau la même erreur, qui fera encore plus de tort à la relation sino-américaine. Mais cela ne fera que renforcer la volonté et la détermination du peuple chinois dans son indignation commune et son soutien à la réunification nationale."

Outre Taïwan, les deux premières puissances mondiales s'opposent sur nombre d'autres dossiers, comme la dominance dans les nouvelles technologies, le traitement des musulmans ouïghours en Chine, le déséquilibre de la balance commerciale, l'application TikTok ou encore Hong Kong.

La Chine voit avec mécontentement le net rapprochement à l'oeuvre ces dernières années entre les autorités taïwanaises et les Etats-Unis, qui malgré l'absence de relations officielles fournissent à l'île un soutien militaire face à Pékin depuis plusieurs décennies.

La rencontre Tsai-McCarthy est prévue en banlieue de Los Angeles, à la bibliothèque présidentielle Ronald Reagan, avec plusieurs autres élus du Congrès, a précisé l'équipe du président de la Chambre des représentants.

- Perte du Honduras -

Cet entretien "enverra un très mauvais signal en faveur des séparatistes qui militent pour une soi-disant indépendance de Taïwan" et "ne contribuera en rien à la paix, à la sécurité ou à la stabilité de la région", a déploré le consulat de Chine.

La diplomatie chinoise avait déjà promis de "riposter" à une éventuelle rencontre entre les deux responsables.

Devant le Parlement du Belize, la présidente taïwanaise a dénoncé lundi les "constantes menaces" de la Chine contre son île, qui "continue d'être exclue d'organisations internationales".

Le Belize est, avec le Guatemala, l'un des 13 derniers Etats au monde à reconnaître Taïwan, après la récente rupture des liens avec le Honduras, qui vient de reconnaître Pékin.

Pékin cherche à isoler diplomatiquement Taipei depuis l'arrivée au pouvoir en 2016 de Tsai Ing-wen, car elle est membre d'un parti qui milite traditionnellement pour l'indépendance - une ligne rouge absolue pour Pékin.

La Chine dit privilégier une "réunification pacifique" avec Taïwan, avec laquelle elle entretient de forts liens économiques, historiques et humains, mais elle n'a jamais renoncé à la possibilité d'utiliser la force militaire pour prendre le contrôle de l'île.

X.Nguyen--HHA