Hamburger Anzeiger - Exclusion du Mondial, bannissement, sponsors remerciés: la Russie face aux sanctions sportives

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Exclusion du Mondial, bannissement, sponsors remerciés: la Russie face aux sanctions sportives

Exclusion du Mondial, bannissement, sponsors remerciés: la Russie face aux sanctions sportives

L'invasion russe en Ukraine continue d'avoir des conséquences lourdes sur le sport professionnel, à commencer par l'exclusion de la Russie du Mondial-2022 de foobtall, qui s'ajoute à la recommandation du CIO de bannir les sportifs russes des compétitions, moins d'une semaine avant l'ouverture des Jeux paralympiques à Pékin, et à des ruptures de contrats de sponsoring.

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- La Russie exclue du Mondial-2022 -

Hôtes du dernier Mondial en 2018, les Russes ont été exclus lundi de l'édition 2022 au Qatar (21 novembre-18 décembre) par la Fédération internationale de football.

La Fifa a annoncé la suspension des sélections nationales et des clubs russes "jusqu'à nouvel ordre" en réaction à l'invasion de l'Ukraine, dans un communiqué commun avec la Confédération européenne (UEFA).

Dès samedi, la Pologne, qui doit disputer un match de barrage pour le Mondial le 24 mars contre la Russie, avait annoncé qu'elle refusait de le jouer. Elle a été imitée par la Suède et la République tchèque, possibles adversaires des Russes lors de la suite des barrages.

- CIO recommande le bannissement -

Le Comité international olympique (CIO) a recommandé lundi de bannir les Russes et les Bélarusses des compétitions sportives.

Dans un communiqué, la Commission exécutive du CIO "recommande aux Fédérations internationales de sport et aux organisateurs de manifestations sportives de ne pas inviter ou de permettre la participation d'athlètes et de représentants officiels russes et bélarusses aux compétitions internationales".

Autre mesure, symbolique mais forte, elle a aussi retiré "l'ordre olympique" - distinction honorifique attribuée à des personnalités "ayant illustré l'idéal olympique" - à tous les hauts responsables russes, à commencer par le président Vladimir Poutine.

- Parias -

D'ores et déjà, les fédérations suédoise et norvégienne de ski ont fait savoir que les sportifs russes n'étaient pas les bienvenus sur leurs territoires pour les épreuves de mars. Et les autorités britanniques ont prévenu que "les sélections nationales" russes et bélarusses étaient persona non grata. Les basketteurs bélarusses en ont déjà fait les frais.

Ces derniers jours, la Fédération internationale de ski (FIS) avait annoncé l'annulation de toutes ses compétitions en Russie et la Fédération internationale de biathlon (IBU) avait banni hymnes et drapeaux de la Russie et du Bélarus. En réponse, les Russes ont mis un terme à la saison de leurs biathlètes.

La Finlande a demandé l'exclusion de la Russie, nation majeure du hockey, de ses Mondiaux en mai.

Judoka accompli, le président russe Vladimir Poutine a été suspendu de son statut de président honoraire et ambassadeur de la fédération internationale de judo.

- L'UEFA rompt avec Gazprom -

L'UEFA a annoncé lundi avoir rompu "avec effet immédiat" son partenariat avec le géant russe Gazprom, l'un de ses principaux sponsors depuis 2012.

Le contrat était estimé à 40 millions d'euros par an selon des médias spécialisés, et couvrait la Ligue des champions, les compétitions internationales organisées par l'UEFA ainsi que l'Euro-2024 qui aura lieu en Allemagne.

Sponsorisé aussi par Gazprom, le club allemand de Schalke 04 avait déjà annoncé la rupture de son contrat plus tôt dans la journée, alors que Manchester United a de son côté décidé de se passer d'Aeroflot.

- Sotchi sans F1 -

Sotchi est un symbole du "soft power" sportif russe. Ville hôte des Jeux d'hiver en 2014, elle accueille aussi le Grand Prix de Russie de Formule 1. Mais ce ne sera pas le cas cette saison: le promoteur de la compétition, Formula One, l'a annulé.

L'écurie américaine Haas a de son côté remis en cause son partenariat avec son sponsor russe Uralkali. Et l'avenir en F1 de Nikita Mazepin, fils d'un dirigeant d'Uralkali, qui devait piloter une des deux monoplaces, semble remis en question.

- Le cas Abramovitch -

Personnage majeur de la Premier League depuis 15 ans, l'oligarque russe Roman Abramovitch, propriétaire de Chelsea, a annoncé samedi qu'il confiait "aux administrateurs de la fondation caritative de Chelsea la gestion" du club londonien, un retrait encore flou. Autre cas sensible, l'AS Monaco, propriété du milliardaire russe Dimitri Rybolovlev. Le club monégasque est très discret sur le sujet.

- Les adversaires font défaut -

Il n'y a pas que le football où les Russes constatent les réticences d'adversaires à les affronter: les escrimeurs ukrainiens, qui devaient affronter dimanche les Russes en Coupe du monde par équipes de fleuret au Caire, se sont retirés de la compétition. Vêtus en jaune et bleu, les membres de l'équipe masculine ont brandi des pancartes: "Arrêtez la Russie ! Arrêtez la guerre !".

- Ni boxe ni natation -

Les quatre grandes fédérations de la boxe n'autoriseront plus de combats en Russie. La Fédération internationale de natation (Fina) a annulé les Mondiaux junior de Kazan en août et prévenu qu'aucune compétition ne serait tenue en Russie.

La participation des trois clubs russes alignés en Euroligue de basket a été suspendue lundi et leurs résultats pourraient être annulés "si la situation n'évolue pas dans la bonne direction".

- Volley: boycott franco-polonais -

Prévus du 26 août au 11 septembre, les Mondiaux de volley-ball semblent menacés même si la fédération internationale n'a pas encore réagi. Polonais et Français, respectivement champions du monde et olympiques, ont prévenu qu'ils seraient forfait si la compétition était maintenue en Russie.

O.Meyer--HHA