Budapest, étape de réfugiés ukrainiens plus nombreux vers l'ouest
Les réfugiés qui fuient les combats en Ukraine poursuivent toujours plus nombreux leur voyage vers l'ouest, avec les premières arrivées massives constatées mardi à Budapest en provenance de la frontière.
Environ 4.000 personnes, dont 300 enfants, sont arrivées lundi dans la capitale hongroise, selon un communiqué de la police, un photographe de l'AFP constatant de son côté la venue de dizaines de personnes dans chaque train arrivant toutes les demi-heures depuis l'est du pays.
"On a quitté Kiev vendredi", témoigne Laura Kusnirova, 54 ans, à sa descente du wagon dans la gare de Nyugati. "Il nous a fallu tout ce temps pour arriver ici, nous avons eu si peur"!
Cette Ukrainienne a fait le voyage avec sa chienne: "La malheureuse est âgée de 17 ans, comment aurais-je pu la laisser derrière moi?", dit-elle en larmes.
Elle espère continuer son exode jusqu'à Bruxelles où des amis peuvent l'héberger.
Pour ces réfugiés, la plupart de passage, la ville a monté des centres d'accueil en urgence et 300 personnes, dont une soixantaine de mineurs, en bénéficient déjà.
Stands de nourriture, distribution d'eau et aide en tout genre: depuis le début de l'invasion russe jeudi, des volontaires hongrois se mobilisent pour porter assistance à leurs voisins ukrainiens jetés sur les routes.
Lundi, l'ONU a estimé leur nombre à 90.000 dans ce pays de 9,8 millions d'habitants.
"Pour certains, il faut juste fournir des informations pour la suite du voyage ou garder des bagages, mais d'autres arrivent affamés ou réclament un toit, voire un soutien psychologique, car ils laissent des proches derrière eux," explique Marton Juhasz, 43 ans, responsable des actions caritatives pour l'Eglise protestante.
L'Ukrainienne Svetlana Hogert assure la traduction si nécessaire: originaire de la minorité hongroise de l'ouest de l'Ukraine, elle est installée en Hongrie depuis des années.
Elle-même connaît "beaucoup de gens qui sont restés de l'autre côté". Alors "il faut aider de toutes les manières possibles", souffle à l'AFP cette bénévole quadragénaire.
M.Huber--HHA