Hamburger Anzeiger - Prudente "reprise de contact" des syndicats à Matignon, les retraites en surplomb

Euronext
AEX -0.22% 896.81
BEL20 0.19% 4301.5
PX1 0.79% 7556.94
ISEQ 0.71% 9832.55
OSEBX -0.78% 1449.88 kr
PSI20 -0.88% 6455.86
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK -1.12% 2721.7
N150 0.4% 3349.58
Prudente "reprise de contact" des syndicats à Matignon, les retraites en surplomb
Prudente "reprise de contact" des syndicats à Matignon, les retraites en surplomb / Photo: Emmanuel DUNAND - POOL/AFP

Prudente "reprise de contact" des syndicats à Matignon, les retraites en surplomb

Les leaders syndicaux continuent de défiler à Matignon mercredi, la CGT devant clore en fin de journée le bal des entretiens avec Elisabeth Borne, ouvert la veille par FO et la CFDT qui ont rappelé leur opposition à la réforme des retraites.

Taille du texte:

Le président de la CFE-CGC, François Hommeril, a été le premier à être reçu par la Première ministre en fin de matinée.

Il a rappelé à Elisabeth Borne que les syndicats n'avaient pas "baissé les armes" sur la réforme des retraites, et qu'ils soutenaient la proposition de loi du groupe Liot visant à abroger la réforme, qui doit en théorie être examinée le 8 juin. "On espère qu'il y aura enfin un vote", a-t-il dit, alors que la majorité manœuvre pour l'éviter.

M. Hommeril a évoqué "trois pistes pour restaurer la confiance". La première est la révision des ordonnances travail, dont il a fait un "préalable". La CFE-CGC attend que le gouvernement rouvre ce dossier, faute de quoi elle estimera qu'il est de "mauvaise foi".

Mais "à aucun moment Elisabeth Borne n'a laissé paraître qu'elle serait ouverte à rouvrir le dossier, c'est un problème", a-t-il noté, alors que le président de la République s'est de nouveau félicité la semaine dernière de ces ordonnances.

- Place d'"arbitre" -

Deuxième point, la dégressivité des allocations chômage, et leur modulation en fonction de la conjoncture économique. Selon M. Hommeril, la Première ministre envisagerait de "laisser les partenaires sociaux revenir" sur ces mesures dans le cadre des négociations qu'ils doivent ouvrir sur l'assurance chômage.

M. Hommeril a aussi dit attendre du gouvernement qu'il reprenne sa place d'"arbitre" dans les discussions entre le patronat et les syndicats, alors que le gouvernement fait "depuis plusieurs années" le choix d'"avantager la position du patronat".

Les discussions se poursuivaient à la mi-journée avec le président de la CFTC, Cyril Chabanier. La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a rendez-vous à 17H00.

Interrogée sur France Inter mercredi matin, Mme Binet a indiqué qu'elle parlerait "des exigences des salariés, du retrait de la réforme des retraites, des augmentations de salaires et de la conditionnalité des aides publiques".

La nouvelle numéro un de la CGT a elle aussi évoqué la PPL Liot et jugé qu'il serait "gravissime que les députés soient encore une fois empêchés de voter sur cette réforme".

Reçu mardi soir à Matignon, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger avait estimé qu'il "serait inacceptable (qu'elle) ne soit pas examinée".

"On ne se contentera pas de mesurettes", a-t-il prévenu, déroulant ses propositions sur les conditions de travail, les salaires, la prévoyance, "des sujets sur lesquels les travailleurs ne peuvent pas attendre" selon lui.

Son homologue de FO Frédéric Souillot s'est montré plus intransigeant. "On a parlé de nos revendications", notamment sur les salaires, mais "nous n'avons pas accepté de calendrier" de négociations sur d'autres sujets que les retraites, a-t-il dit, avec cette formule: "on a ouvert le bal, mais on n'a pas dansé".

L'intersyndicale appelle à une 14e journée de mobilisation le 6 juin.

J.Fuchs--HHA