Hamburger Anzeiger - G7: Zelensky en quête de nouveaux soutiens diplomatiques et militaires

Euronext
AEX -0.22% 896.81
BEL20 0.19% 4301.5
PX1 0.79% 7556.94
ISEQ 0.71% 9832.55
OSEBX -0.78% 1449.88 kr
PSI20 -0.88% 6455.86
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK -1.12% 2721.7
N150 0.4% 3349.58
G7: Zelensky en quête de nouveaux soutiens diplomatiques et militaires
G7: Zelensky en quête de nouveaux soutiens diplomatiques et militaires / Photo: Handout - Ministry of Foreign Affairs of Japan

G7: Zelensky en quête de nouveaux soutiens diplomatiques et militaires

Volodymyr Zelensky doit plaider dimanche au sommet du G7 au Japon pour de nouveaux soutiens diplomatiques et militaires en faveur de l'Ukraine, auprès de ses alliés mais aussi d'autres pays ayant refusé jusqu'à présent de condamner l'invasion russe comme l'Inde et le Brésil.

Taille du texte:

Le chef d'Etat ukrainien est arrivé samedi au sommet du G7 à Hiroshima et devrait prononcer dimanche un discours dans cette ville japonaise victime du premier bombardement atomique de l'histoire en 1945 et devenue depuis un symbole mondial de la paix.

Sa venue en personne à Hiroshima - où il ne devait initialement intervenir qu'en vidéoconférence - a replacé l'invasion russe de l'Ukraine au centre des débats du G7, éclipsant d'autres thématiques du sommet comme les relations des principales démocraties industrialisées avec la Chine.

M. Zelensky s'est déjà entretenu samedi avec ses alliés européens au G7: le Premier ministre britannique Rishi Sunak, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz, la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni et le président du Conseil européen Charles Michel.

Il a aussi rencontré sur place le Premier ministre indien Narendra Modi, qui lui a promis que l'Inde ferait "tout son possible" pour régler le conflit russo-ukrainien, ainsi que le Premier ministre canadien Justin Trudeau en réunion bilatérale dimanche matin.

- Après Modi, Lula? -

M. Zelensky pourrait aussi rencontrer dimanche en tête-à-tête le président brésilien Lula, très réticent jusqu'à présent à condamner l'invasion russe: il avait déclaré le mois dernier que les Etats-Unis devaient cesser "d'encourager la guerre" en Ukraine.

La présence de M. Zelensky à Hiroshima est "très importante", notamment pour "intensifier" les relations de l'Ukraine avec les pays du Sud, a estimé dimanche M. Scholz lors d'un point presse.

Une plus grande coalition de pays pour la paix en Ukraine permettrait de souligner qu'un règlement de ce conflit ne peut pas être associé à un "gel" de la situation actuelle sur le terrain, mais que "la Russie doit retirer ses troupes", a ajouté le chancelier allemand.

"La Russie ne devrait pas parier que si elle tient suffisamment longtemps, cela finira par affaiblir le soutien à l'Ukraine", a-t-il encore prévenu.

La venue de M. Zelensky à Hiroshima est "une manière de bâtir la paix", a aussi observé dimanche M. Macron devant des journalistes.

Cela "évite une partition du monde entre ceux qui soutiennent clairement l'Ukraine et ceux qui disent soutenir la paix mais sans qu'on sache parfois ce que ça veut dire derrière", a poursuivi le président français.

- Rendez-vous avec Biden -

M. Zelensky a aussi rendez-vous dimanche avec le président américain Joe Biden en début d'après-midi à Hiroshima.

M. Biden a surmonté vendredi ses réticences de longue date en se disant prêt à autoriser d'autres pays à fournir à Kiev les avions de combat que M. Zelensky réclame depuis longtemps, des F-16 de fabrication américaine. Une décision "historique", avait aussitôt salué le président ukrainien.

Washington va désormais soutenir une initiative commune de ses alliés pour former des pilotes ukrainiens sur des F-16. Pendant la durée de cet entraînement, qui devrait prendre des mois, les Occidentaux décideront du calendrier de livraison des avions, de leur nombre ainsi que des pays qui les fourniront.

La Maison Blanche a cependant assuré que la doctrine américaine n'avait "pas changé".

Même avec une aide militaire dorénavant étendue aux avions de combat, "les Etats-Unis ne facilitent pas, et ne soutiennent pas, des attaques sur le sol russe". "Les Ukrainiens ont constamment indiqué qu'ils sont prêts à respecter cette position", a assuré samedi Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden.

Après la publication du communiqué final du G7 dès samedi, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a accusé les dirigeants du groupe de vouloir "contenir" à la fois la Russie et la Chine.

Pékin a aussi exprimé son "vif mécontentement" après le communiqué des sept (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada) et de l'Union européenne qui lui a adressé une série de reproches, tout en appelant à des relations "constructives et stables" avec Pékin.

Le G7 a aussi exhorté la Chine à "faire pression sur la Russie pour qu'elle cesse son agression" contre l'Ukraine.

H.Eggers--HHA