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Elections municipales et régionales en Espagne: baromètre pour le Premier ministre Sánchez

Elections municipales et régionales en Espagne: baromètre pour le Premier ministre Sánchez

Les Espagnols ont voté dimanche lors d'élections municipales et régionales baromètre pour le gouvernement de gauche de Pedro Sánchez avant les législatives de fin d'année, pour lesquelles les sondages prédisent un retour au pouvoir de la droite.

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Les bureaux de vote ont fermé leurs portes dans la soirée. L'Espagne ne pratiquant pas les sondages de sortie des urnes, les premiers résultats n'étaient pas attendus avant 22H00 locales (20H00 GMT).

Le premier enseignement de ce scrutin a été la hausse de la participation aux municipales par rapport aux élections de 2019: à 18H00 locales, soit deux heures avant la fin du vote, elle s'établissait à 51,48%, contre 49,93% à la même heure il y a quatre ans, soit une hausse de 1,55, a indiqué le ministère de l'Intérieur.

 

- Première manche -

Après avoir déposé dans la matinée leurs deux bulletins dans deux urnes (un pour la mairie de la capitale, l'autre pour l'assemblée de la région de Madrid), M. Sánchez et son rival Alberto Núñez Feijóo, le chef du Parti populaire (PP, conservateur), avaient tous deux appelé les Espagnols à voter en masse.

"Je crois que c'est un test important, parce que c'est la seule manière que nous avons de manifester notre opinion", a déclaré à l'AFPTV María Alonso, une docteure de 61 ans qui venait de voter à Madrid.

Le nom de M. Sánchez ne figurait dimanche sur aucun bulletin, pas plus que celui de M. Núñez Feijóo.

Mais l'enjeu de ce double scrutin était très important pour les deux hommes, qui se sont énormément impliqués dans la campagne, au point de lui donner une allure nationale et d'en faire une sorte de première manche avant les législatives de la fin de l'année.

Premier ministre depuis 2018, M. Sánchez est confronté à l'usure du pouvoir, à la reprise de l'inflation - même si elle est bien plus basse en Espagne que dans la plupart des autres pays de l'Union européenne - et à la forte baisse du pouvoir d'achat qui en découle.

Il doit aussi faire face aux crises répétées secouant la coalition gouvernementale formée par les socialistes et le parti de gauche radicale Podemos.

M. Sánchez a fait campagne sur le bilan de son gouvernement, principalement dans le domaine économique.

Mais les sondages prédisaient une poussée de la droite pour ces municipales et ces régionales, sans que l'ampleur de celle-ci soit claire, qui pourrait être le prélude d'une autre victoire du Parti populaire lors des législatives, dont la date exacte n'est pas encore connue.

- Résister -

M. Sánchez était d'autant plus sous pression que son parti avait beaucoup à perdre, puisque sur les 12 régions qui renouvelaient leur assemblée dimanche, les socialistes en dirigeaient 10 (en incluant une région dirigée par un parti régionaliste auquel ils sont alliés).

Pour sa part, le PP contrôlait les deux autres régions, dont celle de Madrid, et était assuré de les conserver.

Si la priorité du Premier ministre était de résister, celle de M. Núñez Feijóo était double: remporter le plus grand nombre de voix au niveau national aux municipales et arracher aux socialistes le plus grand nombre de régions possible, afin de prouver, comme il l'affirme, que le pays ne veut plus de Pedro Sánchez et que sa victoire lors des législatives est inéluctable.

Mais le résultat dans de nombreuses régions dépendait d'un petit nombre de voix et des alliances, rendant les pronostics très difficiles.

M. Feijóo joue d'autant plus gros qu'il conduisait le PP à des élections pour la première fois depuis son arrivée à la tête de ce parti, il y a un peu plus d'an.

L'autre grand centre d'intérêt de ce double scrutin était le score de Vox, un parti d'extrême droite qui constitue la troisième force politique au Parlement et gouverne déjà avec le PP dans une région.

M.Huber--HHA