Hamburger Anzeiger - Lula prône l'"union" en Amérique du Sud mais est épinglé sur le Venezuela

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Lula prône l'"union" en Amérique du Sud mais est épinglé sur le Venezuela

Lula prône l'"union" en Amérique du Sud mais est épinglé sur le Venezuela

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a prôné mardi à Brasilia l'"union" pour "dépasser les divergences idéologiques" entre pays sud-américains mais son soutien au Venezuela lui a valu des critiques.

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"Nous avons laissé les idéologies nous diviser et interrompre les efforts d'intégration (régionale). Nous avons abandonné le dialogue et les mécanismes de coopération, et nous en sommes tous sortis perdants", a déclaré Lula lors d'un discours avant le début des réunions à huis clos.

 

Au total, onze chefs d'Etat se retrouvent dans la capitale brésilienne pour la première rencontre de ce type depuis 2014.

Seule la présidente du Pérou, Dina Boluarte, manque à l'appel. Mais le président du Venezuela, Nicolas Maduro, qui n'était pas venu au Brésil depuis huit ans, est lui bien présent.

- "Se voiler la face" -

Lula avait qualifié lundi d'"historique" le retour en grâce de celui qui était persona non grata au Brésil sous le mandat du président d'extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022).

Il avait également qualifié de "narratif" les accusations d’autoritarisme qui pèsent sur le gouvernement Maduro, estimant par ailleurs que les sanctions internationales contre le Venezuela étaient "inexplicables".

Des propos critiqués mardi par le président uruguayen de centre droit, Luis Lacalle Pou, "surpris d'entendre que ce qui se passe au Venezuela est juste un narratif".

"S'il y a tant de groupes dans le monde qui tentent d'oeuvrer pour que le Venezuela vive pleinement en démocratie, pour que les droits humains soient respectés, pour qu'il n'y ait pas de prisonniers politiques, la pire chose à faire serait de se voiler la face", a-t-il insisté.

Lors de son premier passage à la présidence du Brésil (2003-2010), l'ancien ouvrier métallurgiste entretenait des liens étroits avec Hugo Chavez, prédécesseur et mentor de M. Maduro.

- Nouvelle vague rose -

 

Gisela Maria Figuereido, responsable des relations avec l'Amérique Latine et les Caraïbes du gouvernement brésilien, avait déjà affirmé avant le sommet que l'objectif principal était de retrouver "une vision commune" dans des domaines comme la santé, les infrastructures, l'énergie, l'environnement et le combat contre le crime organisé.

Pour les réunions à huis clos à Brasilia, les chefs d'Etat sont accompagnés de leurs ministres des Affaires étrangères et de quelques conseillers, pour une ambiance "plus décontractée", a confié à l'AFP une source diplomatique brésilienne.

"Même s'il est peu probable que ce sommet accouche d'annonces concrètes, avec une vision novatrice sur l'avenir de la région, le fait qu'il y ait un dialogue entre ces chefs d'Etat est déjà un progrès en soi", a écrit Oliver Stuenkel, professeur de Relations Internationales de la fondation Getulio Vargas, sur Americas Quarterly.

La dernière rencontre entre présidents sud-américains avait eu lieu en 2014 à Quito, en Equateur, à l'occasion d'un sommet de l'Unasur, créé en 2008 par Lula et le Hugo Chavez, durant la première vague de gouvernements de gauche dans la réunion.

Le virage conservateur qui a eu lieu par la suite a eu raison de cette union, et actuellement seulement sept des douze pays fondateurs demeurent au sein de l'Unasur, que le Brésil et l'Argentine n'ont rejoint à nouveau que cette année.

Mais la nouvelle vague rose, avec les élections récentes de Lula au Brésil, de Gabriel Boric au Chili et de Gustavo Petro en Colombie a changé la donne, ouvrant la voie à un retour sur la scène du Venezuela de Maduro et un nouvel élan de la coopération entre les pays de la région.

O.Rodriguez--HHA