Hamburger Anzeiger - A Ryad, la coalition anti-jihadiste résolue à poursuivre la lutte

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A Ryad, la coalition anti-jihadiste résolue à poursuivre la lutte
A Ryad, la coalition anti-jihadiste résolue à poursuivre la lutte / Photo: Fayez Nureldine - AFP

A Ryad, la coalition anti-jihadiste résolue à poursuivre la lutte

Les Etats-Unis ont annoncé jeudi à Ryad une nouvelle aide de 148,7 millions de dollars à un fonds de stabilisation en Syrie et en Irak, rejoignant par ailleurs l'Arabie saoudite pour appeler les pays occidentaux à rapatrier les combattants jihadistes étrangers.

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S'exprimant au début d'une réunion ministérielle de la coalition qui lutte contre le groupe Etat islamique (EI), le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a fait cette annonce et appelé à poursuivre la lutte contre les jihadistes face à une menace qui évolue et s'étend notamment en Afrique.

"A ces pays, vous devez vous montrer à la hauteur, vous devez prendre vos responsabilités", a-t-il lancé.

Depuis la fin en 2019 du "califat" mis en place par l'EI en Syrie, le rapatriement de combattants étrangers et leurs familles est une question très sensible pour de nombreux pays.

Des milliers de jihadistes étrangers et leurs proches sont toujours détenus dans des prisons et des camps informels.

Plus généralement, "même si la menace a changé de nature, ces réunions restent importantes. Daech reste un acteur terroriste dangereux", indiquait une source diplomatique française avant la réunion.

"Le groupe cherche à reconstituer ses bases, recruter, et libérer ses prisonniers. On est en face d'une organisation qui n'a pas renoncé à son agenda global", a jugé cette source.

- 600 millions de dollars -

La réunion, qui se déroule dans un grand hôtel dans la capitale saoudienne, regroupe plus d'une trentaine de ministres de la coalition sur les 86 pays membres - le Togo a rejoint la coalition jeudi - dont la Française Catherine Colonna.

Cette coalition avait été créée en 2014 pour combattre le groupe jihadiste. Elle intervient notamment dans la lutte contre le financement du terrorisme, la lutte contre les combattants étrangers, ainsi que l'aide à la stabilisation et à la reconstruction des territoires libérés de l'emprise de l'EI en Syrie et en Irak.

Au total, la coalition espère récolter quelque 600 millions de dollars pour financer cette aide.

Face à une menace qui évolue, l'accent est mis tout particulièrement sur le Sahel, une session spéciale y ayant été consacrée.

"Aujourd'hui, l'Afrique compte pour près de la moitié des morts liés au terrorisme dans le monde", a relevé M. Blinken.

- "Pleinement investis" -

La veille à Ryad, le chef de la diplomatie américaine s'était entretenu avec des ministres des pays du Golfe en les assurant du soutien des Etats-Unis, sur fond d'alliances changeantes dans la région depuis le rapprochement entre l'Iran et l'Arabie saoudite.

Les Etats-Unis restent "pleinement investis dans le partenariat" avec les pays du Golfe, a-t-il déclaré.

Lors de cette visite dans le royaume, près d'un an après celle du président Joe Biden, il a abordé une série de questions régionales dont le conflit au Soudan, où les Etats-Unis et l'Arabie saoudite s'efforcent d'être médiateurs. Mais aussi les efforts pour parvenir à une paix durable au Yémen, dévasté par des années de guerre.

Le déplacement avait aussi pour but de renouer avec l'allié saoudien de longue date, avec qui Washington entretien des relations parfois tendues et souvent teintées d'embarras notamment s'agissant des droits humains.

Dès son arrivée mardi à Jeddah, sur la mer Rouge, M. Blinken a eu une rencontre nocturne avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto de l'Arabie saoudite, avec qui il a eu une "conversation ouverte et sincère", abordant notamment le sujet des droits humains, selon un responsable américain.

Il est aussi allé à la rencontre mercredi de Saoudiennes dans un centre culturel à Ryad, au moment où le royaume ultra-conservateur s'est engagé depuis deux ans dans une timide ouverture envers les femmes.

X.Nguyen--HHA