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Grèce: les candidats achèvent leur seconde campagne électorale en cinq semaines
Grèce: les candidats achèvent leur seconde campagne électorale en cinq semaines / Photo: Sakis MITROLIDIS - AFP

Grèce: les candidats achèvent leur seconde campagne électorale en cinq semaines

A deux jours des élections législatives en Grèce, l'ancien Premier ministre de droite Kyriakos Mitsotakis et son principal rival de gauche, Alexis Tsipras achèvent vendredi leur deuxième campagne en cinq semaines en s'adressant une ultime fois à leurs troupes.

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Le dirigeant des conservateurs de Nouvelle-Démocratie (ND) doit s'exprimer dans la soirée sur l'esplanade de Syntagma, en contre-bas du Parlement, pour convaincre les électeurs de lui accorder la majorité absolue qu'il convoite pour former "un gouvernement fort et stable".

Au même moment, le leader de Syriza, Alexis Tsipras, tiendra un dernier rassemblement à Thessalonique, la deuxième ville du pays (nord).

Samedi, à la veille du deuxième scrutin après celui du 21 mai, aucune manifestation politique ou publication de sondage n'est autorisée.

"Dimanche soir, le pays aura un gouvernement stable avec une Nouvelle-Démocratie forte à sa tête", a déjà assuré Kyriakos Mitsotakis lors d'un précédent meeting.

En début de semaine, il a aussi appelé les électeurs à lui accorder encore plus de voix que le 21 mai afin que "nous puissions changer le pays".

- Large victoire -

En face, le pugnace Alexis Tsipras a enjoint chaque sympathisant de Syriza "malgré les désaccords et les réserves, à contribuer par son vote (...) à mettre une barrière à un gouvernement de droite insoutenable".

Grand favori des sondages, Kyriakos Mitsotakis avait remporté le 21 mai une large victoire en s'adjugeant 40,8% des suffrages. Le double de l'ancien Premier ministre de la gauche radicale, Alexis Tsipras (2015-2019).

Mais ce résultat ne lui avait assuré que 146 des 300 sièges de députés. Or il lui en fallait 151 pour pouvoir former un gouvernement sans devoir nouer d'alliance.

Issu d'une grande famille de responsables politiques, le dirigeant de 55 ans avait alors exclu de former une coalition et réclamé de nouvelles élections.

Les derniers sondages lui accordent cette fois-ci entre 40% et 45% des intentions de vote.

Pour Syriza, qui a essuyé un revers cinglant le 21 mai avec 20,07% des suffrages, soit une chute de 11,5 points par rapport à 2019, le recul pourrait encore s'accentuer.

Les pronostics le situent à entre 16,8% et 20%, suivi des socialistes Pasok-Kinal (11% à 12%).

Pour obtenir la majorité absolue, Kyriakos Mitsotakis, remplacé par un Premier ministre intérimaire en attendant les élections de dimanche, parie sur un mode de scrutin différent qui accorde cette fois-ci au parti vainqueur une prime de jusqu'à 50 sièges.

Dans les derniers jours de cette brève campagne, Kyriakos Mitsotakis a cherché à remobiliser les foules qui, par lassitude, pourraient être tentées de ne se pas se déplacer dans les bureaux de vote.

Autre inquiétude éventuelle pour le camp conservateur: l'émiettement des voix à l'extrême droite où deux à trois petits partis pourraient envoyer des députés siéger en dépassant le seuil des 3%.

Or le nombre de partis représentés au parlement aura arithmétiquement des répercussions sur le nombre de sièges qu'obtiendra la ND.

- Spartiates -

Parmi ces petites formations susceptibles de compliquer la tâche de Kyriakos Mitsotakis figure "les Spartiates", soutenu par un ancien haut responsable du parti néo-nazi Aube dorée, Ilias Kassidiaris, qui purge actuellement une lourde peine de prison.

L'ancien porte-parole d'Aube dorée s'était vu interdire de participer aux élections par la Cour suprême mais il a continué de mener des activités politiques depuis sa cellule.

La campagne électorale a, par ailleurs, été assombrie par le naufrage, le 14 juin, d'une embarcation de migrants au large de Pylos dans le Péloponnèse, l'un des pires drames migratoires en Méditerranée.

Les circonstances exactes du naufrage d'un chalutier avec jusqu'à 750 personnes à bord, selon certains rescapés, ont soulevé de nombreuses interrogations.

Les gardes-côtes grecs, en particulier, ont été pointés du doigt pour avoir tardé à intervenir alors que le bateau était vétuste et surchargé.

Kyriakos Mitsotakis, qui a mené une politique migratoire controversée ces quatre dernières années marquée par des accusations, toujours démenties, de refoulements vers la Turquie, a largement rejeté la responsabilité du drame sur les passeurs qu'il a qualifié de "racaille".

Il a aussi assuré disposer du soutien de la majorité de la population pour mener une politique "juste mais stricte" en matière d'asile.

J.Burmester--HHA