Hamburger Anzeiger - Sierra Leone: le décompte de la présidentielle se poursuit

Euronext
AEX 0.33% 898.82
BEL20 0.45% 4293.15
PX1 -0.08% 7497.54
ISEQ -0.21% 9763.69
OSEBX 1.02% 1461.21 kr
PSI20 0.34% 6513.28
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 1.11% 2752.6
N150 0.22% 3336.23
Sierra Leone: le décompte de la présidentielle se poursuit
Sierra Leone: le décompte de la présidentielle se poursuit / Photo: John WESSELS - AFP

Sierra Leone: le décompte de la présidentielle se poursuit

Le décompte des voix se poursuivait dimanche après-midi en Sierra Leone au lendemain de l'élection présidentielle, où le sortant Julius Maada Bio brigue un second mandat face à son principal rival Samura Kamara.

Taille du texte:

Le comptage des bulletins continuait notamment dans la capitale Freetown, à Bo (ouest), Makeni et Port Loko (nord), a indiqué la commission électorale.

Les résultats sont attendus dans les 48 heures qui suivent le scrutin. Aucun chiffre pour la participation n'était avancé dimanche après-midi. Lors des dernières élections, elle avait tourné entre 76 et 87%.

Environ 3,4 millions de personnes étaient appelées à choisir entre 13 candidats, pour la présidentielle, un scrutin aux allures de revanche de 2018 entre M. Bio, ancien militaire à la retraite de 59 ans, et M. Kamura, technocrate de 72 ans et chef du Congrès de tout le peuple (APC).

M. Bio, candidat du Parti du peuple de la Sierra Leone (SLPP), l'avait alors emporté au second tour avec 51,8% des voix.

Cette année, M. Bio s'est fait le champion de l'éducation et des droits des femmes. Il a dit à l'AFP privilégier l'agriculture et réduire la dépendance de son pays aux importations alimentaires.

M. Kamara, ministre des Finances puis des Affaires étrangères avant l'avènement de M. Bio en 2018, a indiqué à l'AFP vouloir restaurer la confiance dans les institutions économiques nationales et attirer les investisseurs étrangers.

Pour être élu au premier tour, un candidat doit recueillir 55% des votes valables.

En plus de leur président, les Sierra-Léonais ont ausi voté samedi pour élire leur Parlement et les conseils locaux, des scrutins marqués par des retards dans le début du vote.

- Agents électoraux attaqués -

Plusieurs bureaux ont également fermé tard samedi, certains à 23H30 (locales et GMT), a dit le président de la commission électorale Mohamed Konneh lors d'une conférence de presse dimanche.

Néanmoins, samedi a été "un des meilleurs jours d'élection" dans le passé récent de la Sierra Leone "s'il n'est pas le meilleur", a-t-il ajouté.

Le parti de M. Kamara, l'APC, a affirmé dans un communiqué que la commission électorale "nous a mis dans l'impossibilité, nous et d'autres partis politiques, de comparer et vérifier" le décompte. La commission a jugé "pratiquement impossible" à matérialiser les demandes de l'APC en raison du volume de bulletins à compter.

Le réseau ouest-africain pour la construction de la paix, un autre groupe d'observateurs, a affirmé samedi que le vote a été "relativement pacifique", reprenant un constat similaire de la commission électorale.

Mais la commission électorale a indiqué samedi que des agents électoraux ont été attaqués par des inconnus dans certaines zones. Le parti de M. Bio a accusé de "hauts responsables" de l'APC d'avoir attaqué ses représentants électoraux.

Des responsables de l'APC ont à leur tour affirmé que des violences ont eu lieu dans plusieurs centres de vote samedi soir à Freetown et ses membres attaqués dans des zones rurales.

Un responsable national de la sécurité, Abdulai Caulker, a affirmé n'être pas au courant de tels incidents.

La cherté de la vie est la préoccupation commune à une très grande majorité de Sierra-Léonais. Les prix de produits de base comme le riz sont montés en flèche. L'inflation était en mars de 41,5% sur un an, dans ce pays ouest-africain de huit millions d'habitants.

La Sierra Leone, l'un des pays les plus pauvres de la planète, a été ces dernières années durement touchée par le Covid-19 puis la guerre en Ukraine.

L'ancienne colonie britannique peinait déjà à se remettre d'une guerre civile sanglante (1991-2002) et de l'épidémie d'Ebola (2014-2016).

L'inflation et l'exaspération à l'encontre du gouvernement ont provoqué en août 2022 des émeutes qui ont causé la mort de 27 civils et six policiers.

Ces élections en Sierra Leone sont suivies de près en Afrique de l'Ouest, après les récents coups d'Etats au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.

E.Steiner--HHA