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Armes et Otan: Zelensky en Turquie à la veille du 500e jour de l'invasion russe
Armes et Otan: Zelensky en Turquie à la veille du 500e jour de l'invasion russe / Photo: Milan Kammermayer - AFP

Armes et Otan: Zelensky en Turquie à la veille du 500e jour de l'invasion russe

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit rencontrer vendredi à Istanbul son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, dernière étape de sa tournée internationale visant à obtenir davantage d'armes occidentales et le soutien des Alliés pour l'ambition de Kiev de rejoindre l'Otan, à la veille du 500e jour de l'invasion russe de l'Ukraine.

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M. Zelensky est arrivé en début d'après-midi à Bratislava et se dirigera ensuite vers Istanbul où il doit rencontrer M. Erdogan en début de soirée.

Avant son premier déplacement en Turquie depuis le début de l'invasion en février 2022, M. Zelensky a pressé à nouveau les Occidentaux de lui livrer des armes de longue portée dont l'absence ralentit selon lui la contre-offensive ukrainienne en cours depuis un mois.

"Sans armes de longue portée, il est difficile non seulement de mener à bien les missions offensives mais aussi, pour être honnête, les opérations défensives", a-t-il déclaré vendredi depuis Prague.

"Nous en discutons avec les Etats-Unis, cela ne dépend que d'eux actuellement", a ajouté M. Zelensky arrivé à Prague jeudi, après avoir visité le même jour la Bulgarie, membre de l'Otan et grand producteur de munitions.

Le Premier ministre tchèque Petr Fiala a de son côté annoncé que son pays enverrait à Kiev des hélicoptères de combat et formerait des pilotes ukrainiens sur des chasseurs à réaction F-16 de fabrication américaine que l'Ukraine réclame depuis des mois à l'Occident.

Les médias américains ont rapporté que le Pentagone préparait un nouveau paquet d'armes et de munitions qui pourrait inclure des armes à sous-munitions controversées - des roquettes qui dispersent plusieurs petits explosifs sur un large rayon - mais que la décision finale n'a pas encore prise.

Le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder, a déclaré jeudi que les armes à sous-munitions qui pourraient être fournies sont des modèles plus récents avec de "taux d'échec" faible.

Les négociations avec le président turc qui entretient des liens étroits avec Kiev et Moscou devraient se concentrer sur un accord permettant d'exporter des céréales ukrainiennes à travers la mer Noire malgré la guerre ainsi que sur le sommet de l'Otan prévu mardi et mercredi à Vilnius.

L'accord céréalier conclu en juillet 2022 avec le parrainage des Nations unies et de la Turquie expire le 17 juillet et la Russie a déclaré ne voire aucune raison de le prolonger.

Le Kremlin a indiqué vendredi suivre "de très près" les discussions entre MM Zelensky et Erdogan tout en promettant de maintenir un "partenariat constructif avec Ankara" et saluant le "rôle de médiateur" du président turc dans le conflit en Ukraine.

Jeudi déjà M. Zelensky a demandé à nouveau un "signal clair" sur l'adhésion à terme de l'Ukraine à l'Otan. "L'Ukraine n'a pas reçu d'invitation sous une forme ou une autre", a-t-il dit. "Je pense qu'il est nécessaire de démontrer la force et l'unité de l'Alliance".

Les Alliés cherchent encore une ligne commune sur les garanties de sécurité qu'ils sont prêts à accorder à Kiev ainsi que sur l'invitation à l'Ukraine à rejoindre à terme l'Otan.

- "Progrès" d'inspecteurs nucléaires -

Selon des experts, Zelensky devrait aussi pousser Erdogan à donner son feu vert à l'adhésion de la Suède à l'Alliance atlantique alors que les responsables de l'Otan espèrent convaincre Ankara de lever son véto à l'entrée de ce pays.

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi a de son côté annoncé vendredi "des progrès" dans l'accès de son organisation à la centrale nucléaire de Zaporijjia occupée par la Russie dans le sud de l'Ukraine où Kiev dit craindre une "provocation" russe.

Lors d'une visite à Tokyo, M. Grossi a précisé que ses inspecteurs avaient visité plusieurs sites de la centrale, la plus grande d'Europe, et notamment ses ponds de refroidissement mais qu'ils n'avaient pas eu accès aux toits où l'Ukraine soupçonne l'armée russes d'avoir placé des explosifs.

Moscou et Kiev s'accusaient depuis plusieurs jours d'une provocation imminente dans cette centrale.

Sur le terrain, l'armée ukrainienne a annoncé dans la matinée avoir abattu 12 drones explosifs de type Shahed sur un total de 18 lancés par la Russie dans la nuit de jeudi à vendredi.

Deux hommes ont été tuées par la chute d'éclats de drones dans la région de Dnipropetrovsk, selon le parquet général.

Vendredi matin, l'Ukraine comptait également ses morts après une frappe russe la veille sur Lviv, grande ville de l'ouest du pays rarement ciblée.

Dix personnes ont été tuées dans cette attaque, selon le dernier bilan officiel publié vendredi.

De son côté, le président bélarusse Alexandre Loukachenko a assuré jeudi que le sulfureux patron du groupe Wagner, Evguéni Prigojine dont les hommes ont longuement étaient en première ligne de combat dans l'est de l'Ukraine, se trouvait en Russie, malgré l'accord passé après sa rébellion avortée qui prévoyait qu'il s'exile au Bélarus.

Selon lui, les combattants de Wagner se trouvent eux aussi "dans leurs camps permanents" de l'est de l'Ukraine et non au Bélarus, "pour le moment".

I.Hernandez--HHA