Hamburger Anzeiger - Un Américain a franchi la frontière avec la Corée du Nord pendant une visite, selon l'ONU

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Un Américain a franchi la frontière avec la Corée du Nord pendant une visite, selon l'ONU
Un Américain a franchi la frontière avec la Corée du Nord pendant une visite, selon l'ONU / Photo: Anthony WALLACE - AFP/Archives

Un Américain a franchi la frontière avec la Corée du Nord pendant une visite, selon l'ONU

Un Américain a franchi la frontière avec la Corée du Nord au cours d'une visite dans la zone démilitarisée (DMZ) qui la sépare de son voisin du Sud et a apparemment été placé en état d'arrestation, a annoncé mardi l'ONU.

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"Un citoyen américain a franchi sans autorisation la ligne de démarcation" avec la Corée du Nord pendant qu'il effectuait une visite dans la "zone de sécurité commune", le secteur de la DMZ placé sous le contrôle de Nations unies, a expliqué le poste de commandement de l'ONU.

"Nous pensons qu'il est actuellement en détention en RPDC (République Populaire Démocratique de Corée) et nous sommes en train de travailler avec nos homologues de l'APC (Armée populaire de Corée) pour régler cet incident", a-t-on précisé de même source.

Des centaines de touristes se rendent chaque jour, dans le cadre de voyages organisés, à l'intérieur de la "zone de sécurité commune", située à l'intérieur de la DMZ qui sépare les deux Corées depuis près de 70 ans.

La Guerre de Corée (1950-1953) s'étant terminée sur un armistice, et non par un accord de paix, les deux voisins sont encore, techniquement, en état de guerre.

L'ancien président américain Donald Trump avait rencontré le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un en 2019 dans le village frontalier de Panmunjom et avait même foulé le sol nord-coréen en traversant la ligne de démarcation.

"Panmonjom est le site que cet Américain a le plus probablement choisi de traverser en Corée du Nord car c'est le seul endroit possible de fuite au cours de la visite de la zone de sécurité commune", a dit à l'AFP Choi Gi-il, professeur d'études militaires à l'université de Sangji.

La chaîne de télévision sud-coréenne SBS a rapporté qu'il s'agissait d'un soldat de l'armée américaine. Contacté par l'AFP, le ministère sud-coréen de la Défense s'est refusé à tout commentaire.

"Cet homme a émis un fort +ha ha ha+ et couru entre certains bâtiments" après la visite par ce groupe d'un des bâtiments du site, a raconté à CBS News un témoin de cette visite.

"Au début, je pensais que c'était une mauvaise blague mais quand il n'est pas revenu, j'ai réalisé que ce n'était pas une blague, puis tout le monde a réagi et ce fut la folie", a-t-il encore dit.

La Corée du Nord a fermé ses frontières au début de la pandémie de Covid-19 en 2020 et ne les a pas encore rouvertes. Sa présence sécuritaire de son côté de la frontière jusqu'à la "zone de sécurité commune" a également été considérablement réduite.

Lorsque l'AFP s'est rendue dans la "zone de sécurité commune" plus tôt cette année, aucun garde nord-coréen n'y était visible.

Mais même dans cette configuration, en vertu des protocoles d'armistice, aucun membre du personnel sud-coréen ou américain ne peut traverser la frontière pour récupérer le ressortissant américain.

Steve Tharp, un lieutenant-colonel à la retraite de l'armée américaine qui travaillait dans cette zone, a reconnu auprès du site web spécialisé basé à Séoul NK News qu'il n'avait aucune idée de la façon dont les Nord-Coréens réagiraient à cet incident : il y a "si peu de données disponibles" sur des événements comme celui-ci, a-t-il souligné.

- "Premier contact depuis le Covid" -

"C'est le premier contact depuis le Covid (...). Nous ne savons pas ce qu'ils pensent", a-t-il déclaré à NK News.

L'incident survient à un moment où les relations entre les deux Corées sont à un de leurs plus bas, la diplomatie étant au point mort et Kim Jong Un appelant à davantage développer les armements dans son pays, notamment des armes nucléaires tactiques.

La Corée du Sud et les Etats-Unis ont accru leur coopération militaire en réponse aux tests de missiles et organisé des manoeuvres communes avec des avions de chasse de dernière génération et des forces stratégiques. Ces exercices annuels doivent être réédités le mois prochain.

Les deux pays doivent organiser mardi à Séoul la première réunion d'un Groupe consultatif nucléaire destiné, selon la présidence nord-coréenne, à "augmenter la dissuasion nucléaire contre la Corée du Nord".

Washington a cependant réitéré dimanche son offre de négociations mais l'influente soeur de Kim Jong Un a qualifié lundi de "rêverie" la proposition de pourparlers avec les Américains sur le programme nucléaire de Pyongyang à la veille de cette réunion.

Le numéro un nord-coréen a qualifié l'an passé d'"irréversible" le statut de puissance nucléaire de son pays.

X.Nguyen--HHA