Hamburger Anzeiger - Frappes destructrices sur Odessa, la contre-offensive ukrainienne a "échoué", assure Poutine

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Frappes destructrices sur Odessa, la contre-offensive ukrainienne a "échoué", assure Poutine

Frappes destructrices sur Odessa, la contre-offensive ukrainienne a "échoué", assure Poutine

L'Ukraine a promis dimanche des "représailles" après le tir dans la nuit de "19 missiles" russes sur Odessa, qui a fait deux morts et "détruit" une cathédrale historique, pendant que Vladimir Poutine affirmait que la contre-offensive ukrainienne déclenchée début juin avait "échoué".

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"Il n'y a pas de contre-offensive", a lâché le président bélarusse Alexandre Loukachenko, que son homologue russe reçoit pour deux jours à Saint-Pétersbourg, dans le nord-ouest de la Russie, avant d'être interrompu par M. Poutine qui a lancé: "Il y en a une mais elle a échoué".

"Nous parlerons bien sûr de la sécurité dans notre région", a ajouté le chef de l'Etat russe devant M. Loukachenko, un allié de premier plan de la Russie dans le conflit en Ukraine.

Les tirs russes sur Odessa se produisent peu après que Moscou a annoncé avoir effectué des manoeuvres militaires en mer Noire, où les tensions se sont accrues depuis l'expiration d'un accord crucial pour l'alimentation mondiale qui permettait les exportations de céréales ukrainiennes.

- Une cathédrale détruite -

"Missiles contre des villes paisibles, contre des immeubles d'habitation, une cathédrale (...)", s'est emporté le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "Il y aura à coup sûr des représailles contre les terroristes russes pour Odessa", a-t-il promis.

L'armée de l'air ukrainienne a affirmé que "19 missiles de divers types" (Onyx, Kalibr et Iskander) avaient au total été tirés dans la nuit de samedi à dimanche par "l'ennemi", dont neuf ont été abattus.

"La cathédrale de la Transfiguration, située dans le centre historique d'Odessa, protégée par l'Unesco, a été détruite. Un crime de guerre qui ne sera jamais oublié ni pardonné", a dénoncé le ministère ukrainien des Affaires étrangères.

Ceux des projectiles qui n'ont pas été interceptés par la défense antiaérienne ont également "causé des dégâts aux infrastructures portuaires, à au moins six résidences dont des immeubles d'appartements", a précisé l'armée.

Cette attaque a en outre entraîné des "coupures de courant", a-t-elle souligné.

Odessa, dans le sud de l'Ukraine, est un port stratégique pour le transit maritime dans la région et a subi la semaine écoulée de nombreuses attaques nocturnes.

La ville avait déjà vécu une "nuit d'enfer" en milieu de semaine, Kiev accusant Moscou de spécifiquement s'en prendre aux infrastructures portuaires pour empêcher toute reprise éventuelle des exportations ukrainiennes de céréales.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des missiles de croisière russes de type Kalibr, tirés de la mer, avaient en effet touché la région.

L'Unesco avait "fermement condamné" vendredi les frappes russes contre "plusieurs musées" et des bâtiments historiques du centre-ville d'Odessa.

L'armée russe assure quant à elle ne viser que des sites militaires. Dimanche, elle a affirmé avoir bombardé des lieux où "des actes terroristes contre la Russie à l'aide de drones navals étaient en préparation".

- Affrontements près de Zaporijjia -

Ce nouveau raid nocturne survient au lendemain d'une opération ukrainienne qui a fait exploser avec des drones un dépôt de munitions en Crimée, provoquant l'évacuation de la population alentour et la suspension du trafic ferroviaire dans cette péninsule annexée par la Russie en 2014.

La mort d'un journaliste russe dans une frappe ukrainienne a de même suscité l'ire du Kremlin, qui a parlé de "crime odieux" et promis une "réponse" aux responsables de cette attaque.

Sur le front de Zaporijjia, dans le sud-est de l'Ukraine, où se trouve la plus grande centrale nucléaire d'Europe, occupée par les Russes, ces derniers ont dit avoir repoussé "trois attaques des forces armées d'Ukraine en direction de Rabotino".

Selon Kiev, Moscou concentre cependant "le principal de ses efforts à empêcher l'avancée" de ses hommes.

"Au même moment, les forces de défense de l'Ukraine ont continué à mener une opération offensive sur les fronts de Melitopol et de Berdiansk, consolidant les positions atteintes", a encore dit l'armée.

Concernant le groupe Wagner, le président bélarusse a assuré à M. Poutine qu'il le "gardait" dans le centre du Bélarus, quelques semaines après l'arrivée dans ce pays de plusieurs de ses combattants.

"Ils demandent à +aller vers l'ouest+ (...) à Varsovie, Rzeszów", s'est exclamé M. Loukachenko en présence du président russe, qui a esquissé un léger sourire. "Mais, bien sûr, que je les garde dans le centre du Bélarus, comme nous en avions convenu", a-t-il ajouté, disant toutefois avoir noté "leur mauvaise humeur".

Le dirigeant bélarusse, qui a ensuite pris un "bain de foule" en compagnie de M. Poutine, est présenté comme ayant été le médiateur entre le Kremlin et Evguéni Prigojine au moment de la rébellion avortée de Wagner en Russie il y a près d'un mois.

J.Berger--HHA