Rassemblements de soutien à l'Ukraine à Paris et d'autres villes françaises
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées samedi à Paris et dans plusieurs autres villes françaises dont Lille et Rennes pour soutenir l'Ukraine et dénoncer l'invasion russe.
"Aidons l'Ukraine, boycottons le gaz et le pétrole russe", réclamaient les manifestants, dont de nombreux Ukrainiens et Russes opposés à la guerre, réunis place de la République à Paris.
"Il faut fermer le ciel ukrainien sinon Poutine détruira toute l'Ukraine", soutient Halyna M., une Ukrainienne de 65 ans résidant en France depuis une trentaine d'années, qui a requis l'anonymat.
Il faut "montrer à tout le monde qu'il y a une résistance, même si on n'est pas l'arme au poing mais ça aussi c'est une arme, le fait d'être ensemble c'est une arme et on est fier d'être là", affirme Maya Dahan, 33 ans.
Franco-Ukrainien de 26 ans, Evgueny, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille, exprime son inquiétude. "Ca fait plus de trois semaines maintenant et on ne sais pas quand ça va s'arrêter, c'est vraiment l'incertitude", dit-il.
"L'achat du gaz et du pétrole russe finance directement la guerre d'invasion russe en Ukraine et nous rend tous complices de cette guerre", affirmaient de nombreux manifestants arborant un badge aux couleurs ukrainiennes appelant au boycott du gaz et du pétrole russe.
François Rivière, 52 ans, venue avec sa fille âgée d'une dizaine d'années, aurait aimé que davantage de gens se déplacent. Il déplore "un début de lassitude" de l'opinion inquiète de la hausse du prix des carburants.
A Lille, une centaine de personnes étaient rassemblées dans l'après-midi en soutien à l’Ukraine.
"Putin Go Home!", "God bless Ukraine", pouvait-on lire sur des pancartes.
Dans la foule, Marina Zbozhynsk, 31 ans, tient une pancarte avec les mots : "ne laissez pas l’Ukraine mourir". Elle habite en France depuis 2012, mais une partie de sa famille, dont son oncle, habite encore en Ukraine, près de Dnipro (centre-est).
Depuis deux semaines, la jeune femme commence sa journée "en regardant si Kiev tient encore" puis écrit à sa famille "pour vérifier que tout le monde est encore en vie", témoigne-t-elle, très émue.
A Rennes, 700 personnes ont défilé au cri de "Poutine criminel de guerre". Karina, une Ukrainienne de 52 ans, exprime son désarroi. "Je me sens trahie par l'Europe, abandonnée par l'Otan. Ils portent la responsabilité des enfants et des femmes qui sont morts en Ukraine. C'est à l'époque de l'invasion de la Crimée (2014) qu'il fallait imposer des sanctions. Ma mère est sous les bombes à Mykolaïv dans le sud de l'Ukraine. On demande la fermeture du ciel de l'Ukraine".
bur-aje/pga/it
F.Fischer--HHA