Hamburger Anzeiger - Biden, avec les dirigeants japonais et coréens, envoie un message d'unité face à la Chine

Euronext
AEX 0.33% 898.82
BEL20 0.45% 4293.15
PX1 -0.08% 7497.54
ISEQ -0.21% 9763.69
OSEBX 1.02% 1461.21 kr
PSI20 0.34% 6513.28
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 1.11% 2752.6
N150 0.22% 3336.23
Biden, avec les dirigeants japonais et coréens, envoie un message d'unité face à la Chine
Biden, avec les dirigeants japonais et coréens, envoie un message d'unité face à la Chine / Photo: Kent Nishimura - AFP

Biden, avec les dirigeants japonais et coréens, envoie un message d'unité face à la Chine

Joe Biden a accueilli vendredi les dirigeants du Japon et de la Corée du Sud à Camp David, près de Washington, pour un sommet qu'il a qualifié d'"historique", et qui a envoyé un ferme message d'unité face à la Chine.

Taille du texte:

Le président américain, aux côtés du Premier ministre japonais Fumio Kishida et du président sud-coréen Yoon Suk Yeol pour une conférence de presse, a annoncé notamment que les trois pays se consulteraient systématiquement et "rapidement" à l'avenir face aux "menaces" les visant.

"Nous entendons partager nos informations, coordonner nos messages et nos réponses", ont assuré les trois dirigeants dans un communiqué publié à ce sujet.

Dans le cadre verdoyant, mais surtout très symbolique de Camp David, Joe Biden a plusieurs fois loué le "courage politique" de ses invités, qui ont travaillé au rapprochement de leurs deux pays en dépit du passé douloureux de la colonisation de la Corée du Sud par le Japon.

Le président américain avait choisi à dessein de les accueillir à Camp David, résidence de campagne des président américains, dont le nom est intimement lié à l'histoire des négociations de paix au Proche-Orient.

- "Dangereux" -

"Nous ne parlons pas d'un jour, d'une semaine ou d'un mois. Il s'agit de décennies" de coopération, a assuré le président américain à propos de ce dialogue renforcé, qui a déjà suscité de vives critiques de Pékin.

Dans une déclaration conjointe publiée vendredi, les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud ont d'ailleurs condamné le "comportement dangereux et agressif" et les "revendications maritimes illégales" de la Chine en matière maritime, dans un communiqué commun publié vendredi sur fond de tensions entre Pékin et les Philippines autour d'un atoll disputé.

"Nous nous opposons fermement à toute tentative unilatérale de changer le statut quo dans les eaux de la région indo-pacifique", ont déclaré dans ce texte commun, baptisé "L'esprit de Camp David", les dirigeants des trois pays.

Ils ajoutent: "Nous réaffirmons l'importance de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan."

Ils ont également appelé la Corée du Nord à "abandonner son programme nucléaire et de missiles balistiques."

Les trois pays vont mettre en place un programme d'exercices militaires conjoints sur plusieurs années.

Mais selon le principal conseiller à la sécurité de la Maison Blanche, Jake Sullivan, cette coopération renforcée n'est "pas un Otan pour le Pacifique", qui est une alliance de défense mutuelle.

Les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud s'engagent par ailleurs à tenir une telle rencontre de leurs dirigeants tous les ans.

Ils vont aussi mettre en place un canal de communication d'urgence au plus haut niveau, une sorte de "téléphone rouge" à trois combinés dans une région qui vit sous la menace du programme nucléaire nord-coréen et qui redoute une invasion de Taïwan par la Chine.

- "Affiner votre nez" -

Pékin ne cache pas son hostilité face à ce nouveau dialogue à trois.

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a par exemple mis en garde récemment Séoul et Tokyo: "Vous pouvez blondir vos cheveux ou faire affiner votre nez autant que vous voulez, vous ne serez jamais Européens ou Occidentaux, vous ne pouvez pas devenir des Occidentaux. Nous devons savoir où sont nos racines".

Il a appelé la Chine, la Corée du Sud et le Japon à "travailler ensemble".

Washington parie que le Japon et la Corée du Sud sont prêts à se tourner vers l'Occident, et l'un vers l'autre, en dépit des marques laissées par la colonisation brutale de la péninsule coréenne entre 1910 et 1945.

La Maison Blanche sait que le rapprochement ne fait pas l'unanimité dans l'opinion publique, qu'elle soit coréenne ou japonaise.

Le défi pour Washington, et le grand enjeu du sommet de vendredi, est de faire durer la relation trilatérale au-delà des changements de dirigeants. Le président sud-coréen, par exemple, finit son mandat en 2027 et ne peut être réélu.

A.Swartekop--HHA