Hamburger Anzeiger - La justice doit fixer la date du procès de Trump pour ses agissements lors de l'élection de 2020

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La justice doit fixer la date du procès de Trump pour ses agissements lors de l'élection de 2020
La justice doit fixer la date du procès de Trump pour ses agissements lors de l'élection de 2020 / Photo: ANDREW CABALLERO-REYNOLDS - AFP

La justice doit fixer la date du procès de Trump pour ses agissements lors de l'élection de 2020

Promis à un marathon judiciaire en 2024, l'ex-président américain Donald Trump devrait connaître lundi la date de son rendez-vous avec la justice fédérale à Washington pour ses tentatives d'inverser le résultat de l'élection de 2020, potentiellement le plus grave des procès qui l'attendent.

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A peine achevé l'épisode historique de sa prise de photo d'identité judiciaire dans une prison de Géorgie (sud-est) le 24 août, une première pour un ancien président, conséquence de sa quatrième inculpation pénale, le sort du favori de la primaire républicaine dépendra en partie de la décision de la juge fédérale Tanya Chutkan.

Le procureur spécial Jack Smith a proposé que le procès de Donald Trump devant un tribunal fédéral à Washington débute le 2 janvier 2024, estimant qu'il "ne devrait pas durer plus de quatre à six semaines".

Cette date "représente un équilibre adéquat entre le droit du prévenu à préparer sa défense, et le fort intérêt public à un procès rapide" dans une affaire aussi emblématique, avait fait valoir Jack Smith.

Les avocats de la défense ont suggéré une date bien plus lointaine: en avril 2026, bien après la présidentielle de novembre 2024.

"L'intérêt public réside dans un procès juste et équitable, et non dans la précipitation d'un jugement", ont-ils argué, invoquant la masse de documents à examiner. Si le calendrier proposé par l'accusation était retenu, la lecture de toutes les pièces équivaudrait à "lire +Guerre et Paix+ de Tolstoï, de bout en bout, 78 fois par jour", jusqu'au début du procès.

- "Provocation" -

La juge Chutkan entend lundi à partir de 10H00 (14H00 GMT) les arguments des deux parties, cette fois oralement, avant de fixer une date.L

La plupart des experts juridiques considèrent le délai de deux ans et demi réclamé par les avocats-conseils de l'ex-président comme exorbitant et s'attendent à une échéance plus proche des souhaits du procureur.

"C'est une provocation envers Mme Chutkan, sans aucun doute. Elle a devant elle une proposition sérieuse et une proposition stupide", a lancé le professeur de droit et ancien procureur Harry Litman sur la chaîne MSNBC vendredi.

"Je pense qu'elle voudra montrer sa modération, et ne laisser aucune place à l'argument selon lequel le procès serait précipité", a-t-il ajouté, tablant sur une date "autour de mars ou avril" 2024.

En outre, la juge a déjà mis en garde Donald Trump contre toute "déclaration incendiaire susceptible de polluer la sélection du jury", qui ne pourrait qu'encourager la magistrate à fixer une date rapprochée pour le procès.

Sa décision risque en tout cas de peser lourd sur le destin électoral de Donald Trump, désormais poursuivi au niveau fédéral à Washington et en Floride (sud-est) ainsi que par la justice des Etats de New York et de Géorgie.

Les dates des procès ont déjà été fixées pour New York et la Floride: respectivement mars et mai 2024, mais ce calendrier pourrait évoluer.

"Je suppose que les quatre juges en charge de ces dossiers ont tenté de coordonner l'ordre des procès et que les procureurs de New York et de Géorgie reporteront les leurs par déférence pour les affaires fédérales", explique à l'AFP Carl Tobias, professeur de droit à l'université de Richmond.

Donald Trump attribue systématiquement ses tracas judiciaires à l'administration du président démocrate Joe Biden, qu'il pourrait retrouver sur sa route en 2024 pour une revanche de l'élection de 2020.

Criant à l'"ingérence électorale", le magnat de l'immobilier martèle sa volonté que ces procès se tiennent après le scrutin.

Pour Whit Ayres, un consultant politique républicain, un acquittement de Trump à son premier procès à venir, quel qu'il soit, contribuerait à rendre son avance dans les primaires républicaines irréversible.

"Je ne vois pas comment il serait possible de l'arrêter" dans sa course à l'investiture, a-t-il dit dans une interview en ligne.

"Mais s'il est condamné pour une accusation grave, je ne sais pas comment les gens réagiraient", a-t-il poursuivi, "parce que nous n'avons jamais connu de situation qui ressemble de près ou de loin à celle-ci".

A.Swartekop--HHA