Hamburger Anzeiger - Feu vert de Rome à l'entrée de l'Etat au capital du réseau de Telecom Italia

Euronext
AEX -0.36% 892.68
BEL20 -0.13% 4268.29
PX1 -0.44% 7470.48
ISEQ -0.21% 9763.86
OSEBX 0.29% 1450.52 kr
PSI20 0.25% 6507.73
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK -1.64% 2722.58
N150 0.01% 3329.34
Feu vert de Rome à l'entrée de l'Etat au capital du réseau de Telecom Italia
Feu vert de Rome à l'entrée de l'Etat au capital du réseau de Telecom Italia / Photo: Miguel MEDINA - AFP/Archives

Feu vert de Rome à l'entrée de l'Etat au capital du réseau de Telecom Italia

Le gouvernement italien a donné lundi son feu vert à l'entrée de l'Etat dans le capital du réseau fixe de Telecom Italia (TIM), en vue d'une offre d'achat conjointe avec le fonds d'investissement américain KKR.

Taille du texte:

Le conseil des ministres a approuvé un décret-loi "visant à garantir les ressources financières" permettant à l'Etat de prendre une part allant jusqu'à 20% dans le réseau, a annoncé devant la presse le ministre de l'Economie Giancarlo Giorgetti.

Cette participation, "d'un montant maximum de 2,2 milliards d'euros", permettra "l'exercice de pouvoirs spéciaux et la capacité d'avoir un impact, en termes de stratégie de sécurité, sur ce que nous considérons comme une infrastructure décisive pour l'avenir du pays", a-t-il déclaré.

Un protocole d'accord signé début août avec KKR prévoit que le ministère de l'Economie prendra une "participation minoritaire" dans la future société de TIM regroupant son réseau fixe et sa filiale de câbles sous-marins.

Le ministère est déjà actionnaire de Telecom Italia à travers la part de 9,81% détenue par la Caisse des dépôts italienne (CDP).

En cas de succès de l'opération, l'Etat italien marquera son grand retour dans un groupe considéré comme stratégique, qui avait été privatisé en 1997 par le gouvernement de Romano Prodi.

Après des mois de suspense, TIM avait opté fin juin pour l'offre du fonds KKR en vue du rachat de son réseau, et entamé des négociations exclusives avec lui.

La proposition de KKR, qui atteint sous certaines conditions 23 milliards d'euros, a été jugée plus avantageuse que l'offre concurrente de la CDP, qui tournait autour de 19,3 milliards d'euros.

L'offre de KKR est restée cependant nettement en dessous des attentes du géant français des médias Vivendi, premier actionnaire de Telecom Italia avec une part de 23,75%, qui avait estimé la valeur du réseau à 31 milliards d'euros.

Vivendi a néanmoins jugé que "l'engagement direct du gouvernement" italien était une "nouvelle positive", et attend désormais "l'ouverture d'un dialogue sérieux" pour "parvenir à des solutions concrètes et réalisables".

Une offre conjointe entre Rome et KKR devrait impliquer aussi d'autres investisseurs italiens comme le fonds d'infrastructure F2i. La CDP pourrait aussi prendre une part, certes limitée, dans le réseau.

E.Steiner--HHA