Hamburger Anzeiger - Une visite dans un foyer, dernière étape du voyage du pape en Mongolie

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Une visite dans un foyer, dernière étape du voyage du pape en Mongolie
Une visite dans un foyer, dernière étape du voyage du pape en Mongolie / Photo: Pedro PARDO - AFP

Une visite dans un foyer, dernière étape du voyage du pape en Mongolie

Le pape François quitte lundi la Mongolie au terme d'un voyage marqué par une tentative de rapprochement avec la Chine voisine, avec une dernière visite dans un foyer social.

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Le souverain pontife, âgé de 86 ans, se rendra dans la matinée à la "Maison de la miséricorde", qui accueille des sans-abris et des victimes de violence domestique, dans un quartier pauvre de la capitale Oulan-Bator.

L'avion papal doit ensuite décoller à la mi-journée, après une cérémonie d'adieux.

Avec cette visite papale inédite en Mongolie, nation enclavée entre Chine et Russie, François visait deux objectifs: toucher une région reculée où le catholicisme est récent et encore peu répandu, et profiter de sa présence aux portes de la Chine pour nouer des liens avec Pékin.

"Aux catholiques chinois, je vous demande d'être de bons chrétiens et de bons citoyens", a-t-il déclaré, entouré de l'évêque de Hong Kong Stephen Chow et de son évêque émérite John Tong Hon.

- "Rien à craindre" -

Ces commentaires, non prévus dans le discours officiel, semblent marquer une nouvelle tentative du pape de rassurer le gouvernement communiste chinois.

Pékin se méfie de toute organisation, notamment religieuse, susceptible selon lui de menacer son autorité et n'entretient pas de relations diplomatiques avec le Saint-Siège.

La veille, le souverain pontife avait déjà paru envoyer un message à la Chine, sans la nommer explicitement: "Les gouvernements et les institutions séculières n'ont rien à craindre de l'action évangélisatrice de l'Eglise parce que celle-ci n'a pas d'agenda politique".

Des groupes de pèlerins chinois ont raconté à l'AFP avoir dit aux autorités de leur pays qu'ils effectuaient un voyage de tourisme pour pouvoir aller en Mongolie.

C'était "assez difficile de venir ici", a confié, dans la foule venue assister à la messe dimanche, une femme chinoise venue de Xi'an (nord) qui n'a pas donné son nom.

Elle a affirmé que les deux organisateurs du pèlerinage de son groupe avaient été arrêtés en Chine.

"Laissez-moi vous dire que j'ai honte de brandir le drapeau national (chinois)", a-t-elle dit. "Mais je dois le tenir et faire savoir au pape à quel point c'est difficile pour nous".

- Concession -

Une Chinoise venue de la province du Hebei (nord) a dit se sentir "bénie" de voir le pape. "Avoir notre propre religion, ça ne veut pas dire qu'on est contre notre pays", a-t-elle affirmé. "En réalité, nous prions pour notre pays".

La liberté de religion en Mongolie contraste avec la situation en Chine voisine où elle reste entravée.

Ce qui n'a pas empêché le gouvernement chinois et le Vatican de reconduire l'année dernière un accord sur l'épineuse question de la nomination des évêques, critiqué par certains comme une concession dangereuse du Saint-Siège en échange de sa présence dans le pays.

Ancien satellite de l'Union soviétique, la Mongolie est une démocratie depuis 1992. Majoritairement bouddhiste, elle compte l'une des plus petites communautés catholiques au monde: 1.400 membres dont 25 prêtres pour quelque trois millions d'habitants.

La Mongolie dépend de la Russie pour ses importations d'énergie et de la Chine pour l'exportation de ses matières premières, principalement le charbon.

Mais tout en restant neutre vis-à-vis de ses puissants voisins, elle s'est engagée dans une politique de "troisième voisin", renforçant ses relations avec d'autres nations, notamment les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud, dans un souci d'équilibre.

F.Fischer--HHA