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Macron va adresser une lettre "dans les prochaines heures" aux chefs de partis
Macron va adresser une lettre "dans les prochaines heures" aux chefs de partis / Photo: JULIEN DE ROSA - POOL/AFP/Archives

Macron va adresser une lettre "dans les prochaines heures" aux chefs de partis

"Battre le fer pendant qu'il est encore chaud" : Emmanuel Macron va adresser mercredi aux chefs de partis une lettre résumant les échanges qu'ils ont eus à Saint-Denis et qu'ils pourront "amender" afin d'avancer dans la recherche de compromis, avec une possible conférence sociale dès octobre.

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Le président va leur adresser "dans les prochaines heures" une lettre "qui se veut résumer fidèlement" la rencontre du 30 août et sur laquelle ils pourront "proposer des mesures de correction avant d'envisager de prochaines rencontres", a annoncé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran à l'issue d'un séminaire gouvernemental.

En attendant, la conférence sociale sur les salaires "au-dessous du SMIC" et sur les "conditions de travail", convenue durant la réunion de Saint-Denis, pourrait se tenir "courant du mois d'octobre".

Le président, jamais avare de nouveaux formats de consultation, a réuni les chefs des partis, afin de tenter de surmonter les blocages à l'Assemblée, en l'absence de majorité absolue.

Il s'agit d'"améliorer la cohérence de la Nation" après les émeutes du début de l'été et de "renforcer les mécanismes démocratiques", a rappelé le porte-parole.

Une démarche qui pourrait passer par le recours au référendum, un "travail sur la décentralisation" et une "amélioration du recours au vote", avec quatre priorités : l'éducation, la santé, la planification écologique et "l'ordre républicain".

Le séminaire gouvernemental de rentrée, qui a suivi le Conseil des ministres, a aussi été l'occasion de dérouler la feuille de route de la majorité pour l'automne, jusqu'au budget 2024, sous une bannière "collectif, cohérence et solidarité".

Avec en ligne de mire une possible motion de censure contre le gouvernement d'Elisabeth Borne lors du vote sur le projet de loi de Finances 2024 à l'Assemblée.

Une épée de Damoclès qui pourrait bouleverser le cours d'un quinquennat déjà largement contrarié pour Emmanuel Macron, avec à la clé un risque de dissolution de l'Assemblée.

- Ecologie -

La feuille de route de la planification écologique, plusieurs fois reportée, sera présentée par Elisabeth Borne "dans la semaine du 18 septembre", a annoncé Olivier Véran.

A leur demande, les chefs de partis seront consultés par la Première ministre en amont de la présentation, a-t-il précisé.

Autre rendez-vous jeudi, Emmanuel Macron présidera un Conseil national de la refondation (CNR), pour la troisième fois depuis une première édition en septembre 2022, consacré cette fois à l'éducation.

Problème: cet autre outil macronien destiné à "bâtir des consensus nationaux" en réunissant forces politiques, partenaires sociaux, représentants des entreprises et associations sera de nouveau boycotté par les oppositions et une partie des syndicats.

La CGT a annoncé mardi qu'elle ne se rendrait pas au rendez-vous, rejoignant ainsi deux autres syndicats représentatifs (Force ouvrière et CFE-CGC).

"Un CNR pour quoi faire ?", s'interroge Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, "quand dans le même temps, la Première ministre annonce qu'elle va continuer à recourir au 49.3 et que le président de la République refuse d'organiser un référendum sur les retraites".

Méconnu des citoyens, le CNR peine à s'ancrer dans le paysage politique, au point de susciter des interrogations sur son avenir.

"Ce n'est pas la fin (..) pas une deuxième naissance non plus. C'est plutôt pour faire un point sur ce qui est déjà fait", résume une source gouvernementale.

Un conseiller de l'exécutif préfère de son côté mettre l'accent sur les CNR locaux, plus efficaces selon lui pour identifier des projets concrets. "Dès le départ, la plénière a fait l'objet d'instrumentalisation et de postures politiques", déplore-t-il.

F.Carstens--HHA