Hamburger Anzeiger - Biden arrive au G20, Guterres évoque une famille "dysfonctionnelle"

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Biden arrive au G20, Guterres évoque une famille "dysfonctionnelle"
Biden arrive au G20, Guterres évoque une famille "dysfonctionnelle" / Photo: SAUL LOEB - AFP

Biden arrive au G20, Guterres évoque une famille "dysfonctionnelle"

Le président américain Joe Biden est arrivé vendredi à New Delhi pour le G20, rejoignant les autres dirigeants membres d'une famille mondiale qualifiée de "dysfonctionnelle" par le secrétaire général des Nations unies.

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Les chefs d'Etat et de gouvernement vont tenter lors de ce sommet de deux jours de s'entendre sur l'économie et le climat, voire sur l'Ukraine, en l'absence de Vladimir Poutine et Xi Jinping.

Après avoir débarqué d'Air Force One, et assisté en souriant à une courte cérémonie d'accueil, Joe Biden a pris le chemin de la résidence de Narendra Modi.

Le Premier ministre indien, dont le visage est omniprésent sur les panneaux accueillant les délégations du G20 à New Delhi, veut profiter de ce sommet des vingt premières économies mondiales pour affirmer sa place dans la hiérarchie diplomatique mondiale.

Il a déployé un énorme dispositif de sécurité et même déclaré un congé officiel à New Delhi, où les commerces restent fermés pendant le sommet.

L'Inde est "un des rares pays qui ait aujourd'hui l’agilité pour rassembler", même sur les sujets "les plus difficiles" comme l’Ukraine, a estimé un conseiller du président français Emmanuel Macron, lui-même très désireux d'approfondir la coopération avec le pays le plus peuplé du monde.

L'absence des dirigeants russe et chinois, entre autres, illustre néanmoins à quel point la famille mondiale est "dysfonctionnelle", comme l'a déploré vendredi le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, à la veille du sommet proprement dit.

"Les divisions s'accroissent, les tensions explosent et la confiance s'érode - ce qui, (mis) ensemble, fait planer le spectre de la fragmentation et, à terme, de la confrontation" a déclaré M. Guterres à des journalistes à New Delhi.

- Priorité économique -

De profonds désaccords sur la guerre de la Russie en Ukraine, l'abandon progressif des combustibles fossiles et la restructuration de la dette, au menu de ce sommet de deux jours, rendront difficile la rédaction d'une déclaration finale dimanche.

Ce communiqué, rarement porteur de conséquences très concrètes, a au moins le mérite d'offrir un instantané des grandes problématiques et des fractures internationales.

Les Etats-Unis "ont profondément intérêt à soigner le G20 et à assurer qu'il reste un mécanisme central de coordination", a dit le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, lors d'un court échange en vol avec les journalistes.

Quitte à laisser au second plan à New Delhi les profonds désaccords sur l'Ukraine - par exemple avec l'Inde, qui n'a pas adhéré aux sanctions contre Moscou après l'invasion -- ou le respect des droits humains.

La priorité américaine à New Delhi est économique: doper les capacités de financement de la Banque mondiale notamment, pour offrir une alternative aux gigantesques plans d'investissement chinois dans les pays développés, les "Nouvelles routes de la soie."

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui dirige la délégation russe est arrivé à New Delhi en milieu d'après-midi.

"Nous travaillons étroitement avec tous les pays du G20 afin de (...) lutter contre les tentatives d'expliquer les problèmes humanitaires et économiques dans le monde uniquement par +le conflit en Ukraine+ (...)", a déclaré son ministère dans un communiqué.

Le Premier ministre Li Qiang, à la tête de la délégation chinoise, est attendu plus tard dans la soirée.

Le sommet intervient à un moment clé dans le jeu des alliances sur fond de guerre en Ukraine, tandis que la Chine accroît son influence et conteste de plus en plus la superpuissance américaine.

Jeudi, Narendra Modi a réitéré son souhait d'élargir le bloc en G21 avec "l'inclusion de l'Union africaine en tant que membre permanent", un projet qui semble faire consensus.

Le Premier ministre indien a également appelé les dirigeants du G20 à aider financièrement et technologiquement les pays en développement pour lutter contre le changement climatique.

L'Inde et la Chine comptent parmi les plus grands pollueurs de la planète, mais ils affirment que les pollueurs historiques de l'Occident doivent assumer une responsabilité beaucoup plus importante dans la crise climatique mondiale actuelle.

A.Baumann--HHA