Hamburger Anzeiger - Equateur : un conseiller municipal d'une ville aux mains du narcotrafic enlevé puis tué

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Equateur : un conseiller municipal d'une ville aux mains du narcotrafic enlevé puis tué
Equateur : un conseiller municipal d'une ville aux mains du narcotrafic enlevé puis tué / Photo: STR - AFP

Equateur : un conseiller municipal d'une ville aux mains du narcotrafic enlevé puis tué

Un conseiller municipal de la ville de Duran, dans l'ouest de l'Equateur, a été enlevé puis tué dans un nouvel épisode de la violence qui secoue le pays à l'approche de la présidentielle d'octobre, a annoncé vendredi le ministère public.

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Le conseiller municipal Bolivar Vera "a été retrouvé sans vie aujourd'hui", indique dans un communiqué publié sur X (ex-Twitter) le parquet, annonçant l'ouverture d'une enquête.

Les autorités locales avaient dénoncé jeudi son "enlèvement présumé" et demandé l'aide de la police pour le retrouver.

Son corps a été retrouvé les mains liées et en sang dans une zone boisée de la province de Guayas, une région en proie aux violences liées au trafic de drogue, selon des journalistes de l'AFP qui ont assisté au moment ou le corps était retiré.

Une fusillade a par ailleurs fait jeudi dans le port de Guayaquil tout proche quatre morts, dont un enfant de 11 ans, et six blessés, selon la police. Parmi les blessés figurent deux fillettes de sept et cinq ans.

Autrefois considéré comme un îlot de paix en Amérique latine, l'Equateur, situé entre la Colombie et le Pérou, les deux plus gros producteurs mondiaux de cocaïne, est frappé par une vague de violences sans précédent liée au crime organisé et au narcotrafic.

La côte Pacifique, centre d'exportation de la cocaïne et fief de ces groupes criminels, est longtemps restée l'épicentre de ces violences qui touchent désormais aussi la capitale Quito, où l'un des principaux candidats à la présidentielle a été assassiné le 9 août, quelques jours avant le premier tour, par des tueurs à gages colombiens.

Le taux d'homicides a été multiplié par quatre depuis 2018 dans le pays et les enlèvements sont monnaie courante.

Les prisons du pays sont également le théâtre de massacres récurrents entre détenus membres de gangs rivaux. Quelque 430 détenus sont ainsi morts depuis 2021.

Dans ce contexte de violences croissantes, les menaces de mort contre les journalistes explosent. Entre janvier et août 2023, 216 attaques ou agressions contre des journalistes, dont 15 étaient des menaces de mort ont été enregistrés, ont selon des organisations de défense de la presse.

E.Steiner--HHA