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Tous les regards tournés vers Zelensky attendu à la tribune de l'ONU

Tous les regards tournés vers Zelensky attendu à la tribune de l'ONU

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky montera mardi à la tribune de l'ONU pour la première fois depuis l'invasion russe, face à une communauté internationale fragmentée et ébranlée par des crises en série, en particulier la guerre en Ukraine.

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Il y a un an, il avait exceptionnellement été autorisé à intervenir via un message vidéo.

Cette fois, il sera là en personne, pour la session de haut niveau de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies mardi et une réunion spéciale du Conseil de sécurité mercredi, avant de partir pour Washington où il sera reçu à la Maison blanche jeudi.

"Pour nous, il est très important que nos paroles, tous nos messages, soient entendus par nos partenaires", a-t-il déclaré lundi en rencontrant dans un hôpital new-yorkais des soldats ukrainiens blessés au front.

"L'Ukraine présentera une proposition concrète aux Etats membres de l'ONU sur la façon de fortifier le principe d'intégrité territoriale et d'améliorer la capacité de l'ONU à déjouer et arrêter une agression", a-t-il précisé sur X (anciennement Twitter).

Mais après un an et demi de guerre et d'impacts en cascade sur le monde, notamment sur la sécurité alimentaire, certains pays du Sud plaident pour une solution diplomatique.

"Je suis conscient que pour certains dirigeants, il est important de trouver une solution pacifique", a noté le président du Conseil européen Charles Michel. Mais "pour que cette paix soit durable, elle doit respecter les principes" de l'ONU, a-t-il tempéré.

Dans ce contexte, l'intervention à la tribune du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva sera scrutée de près. Une rencontre avec Volodymyr Zelensky est ensuite prévue mercredi à New York, a indiqué la présidence brésilienne.

A l'inverse de plusieurs puissances occidentales, le Brésil n'a jamais imposé de sanctions financières à la Russie ni accepté de fournir des munitions à Kiev et le pays tente de se positionner, tout comme la Chine et l'Indonésie, en tant que médiateur.

Moscou pour sa part a affiché sa confiance dans le soutien de Pékin, soulignant les positions "similaires" des deux capitales vis-à-vis des Etats-Unis et du conflit ukrainien, à la suite d'un échange entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son homologue chinois Wang Yi.

- "Nouvelles fissures" -

Dans son discours d'ouverture, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a peint un très sombre tableau d'un "monde sans dessus dessous", où les tensions géopolitiques "s'aggravent" et le réchauffement climatique "compromet le plus directement notre avenir".

Symbole de cette "compilation" de crises, les inondations de Derna en Libye, "triste instantané de l’état de notre monde, emporté par le torrent des inégalités et des injustices, et paralysé devant les défis à relever", a-t-il déploré.

Les milliers de personnes qui ont perdu la vie "ont été victimes de plusieurs fléaux. Victimes d’années de conflit. Victimes du chaos climatique. Victimes des leaders, qui, là et ailleurs, n’ont pas su trouver la voie de la paix".

Après le secrétaire général, comme c'est la tradition, Lula sera le premier chef d'Etat à prendre la parole. Suivront notamment le président américain Joe Biden et le dirigeant turc Recep Tayyip Erdogan, qui tente de ressusciter l'accord sur les exportations des céréales ukrainiennes via la mer Noire, ou encore le président sud-africain Cyril Ramaphosa.

En prélude à l'Assemblée générale lundi, les pays en développement ont rappelé le reste du monde à ses promesses d'améliorer le sort de l'humanité d'ici à 2030, insistant notamment sur une réforme de l'architecture financière internationale.

Une demande faite de façon répétée par Antonio Guterres, qui y voit une raison de la fragmentation du monde.

"Aujourd'hui, nous voyons de nouvelles fissures s'ouvrir dans le monde. L'impérialisme montre son visage répugnant", a commenté lundi le chancelier allemand Olaf Scholz.

Hormis les Etats-Unis, aucun autre membre permanent du Conseil de sécurité (France, Royaume-Uni, Chine, Russie) ne sera représenté au plus haut niveau lors de cette grand-messe annuelle.

Le président iranien Ebrahim Raïssi, lui, sera à la tribune mardi, alors que son pays et les Etats-Unis viennent de procéder à un rare échange de prisonniers, en vertu d'un accord comprenant le transfert à Téhéran de 6 milliards de dollars de fonds gelés.

F.Carstens--HHA