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Sénatoriales: stabilité confirmée, revers macroniste et retour du RN
Sénatoriales: stabilité confirmée, revers macroniste et retour du RN / Photo: LIONEL BONAVENTURE - AFP/Archives

Sénatoriales: stabilité confirmée, revers macroniste et retour du RN

Les premiers résultats des élections sénatoriales ont confirmé dimanche la stabilité de la Chambre haute, dominée par la droite, et les difficultés des macronistes, dans un scrutin marqué par le retour du RN au Palais du Luxembourg.

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A moins de huit mois du prochain grand rendez-vous électoral des européennes, 170 des 348 sièges de sénateurs sont à pourvoir pour six ans dans une quarantaine de départements, des Landes au Pas-de-Calais en passant par Paris, l'Île-de-France ou Mayotte. Les 178 autres le seront en 2026.

 

Cette défaite pourrait-elle conduire Mme Backès à quitter le gouvernement, une règle jusqu'ici appliquée par le président de la République pour ses ministres aux législatives ? Ni l'Elysée ni Matignon n'ont répondu à l'AFP dans l'immédiat à ce sujet.

Renaissance suit aussi de près le sort de ses quelques cadres au Sénat, Julien Bargeton ou Xavier Iacovelli. En effectifs déjà réduits au Sénat, les macronistes réunis au sein du groupe RDPI (24 élus) risquent de payer leur faible ancrage local, et de voir leurs effectifs diminuer.

"Les dernières municipales nous ont enlevé tout espoir de gain substantiel", se préparait un sénateur Renaissance, désabusé.

A Saint-Pierre-et-Miquelon, l'ancienne ministre des Outre-mer Annick Girardin a été élue.

Le parti Horizons d’Édouard Philippe semble de son côté plus fringant après ses victoires municipales à Reims ou à Angers, synonymes de sièges quasi-acquis.

Des résultats sur lesquels le président de la République ne devrait pas s'appesantir dans son interview à TF1 et France 2 dimanche soir.

Deux modes de scrutin cohabitent pour ces sénatoriales à la campagne discrète: dans les départements où sont élus un ou deux sénateurs, l'élection avait lieu au scrutin majoritaire à deux tours (un tour le matin, l'autre l'après-midi); et dans les autres départements, elle avait lieu au scrutin proportionnel de liste à un tour.

La droite avance sans pression dans le sillage de son leader LR Gérard Larcher (74 ans), en lice pour un sixième mandat de sénateur dans les Yvelines avant une confirmation plus que probable à son poste de président du Sénat le 2 octobre.

"Par les temps politiques difficiles et instables que l'on connaît, la stabilité est déjà une grande victoire", relève Bruno Retailleau, le patron du groupe LR, actuellement crédité de 145 sénateurs sur 348 au total.

- Jadot au Sénat -

Dans un hémicycle encore attaché au traditionnel clivage gauche-droite, reflet des élections municipales, le Parti socialiste (PS) compte bien rester le deuxième groupe du Sénat (64 sénateurs actuellement).

"Symboliquement, c'est important", reconnaît le chef de file socialiste - et candidat dans le Nord - Patrick Kanner, satisfait d'avoir signé "un accord gagnant-gagnant" avec les communistes et les écologistes dans une quinzaine de départements.

A Paris, cette coalition de gauche pourrait récolter 8 élus de sources concordantes, avec l'entrée attendue de l'ancien candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot et du communiste Ian Brossat.

Et une ambition sous-jacente: atteindre les 100 sénateurs de gauche dans l'hémicycle, contre 91 avant ce renouvellement.

Chez les Verts, M. Jadot devrait rejoindre un groupe légèrement renforcé, notamment par Mathilde Ollivier, élue sénatrice des Français de l'étranger, à seulement 29 ans.

Cette alliance de gauche n'a pas plu à la France insoumise, écartée faute de disposer d'un maillage local suffisant pour garnir les rangs du Sénat.

Enfin le Rassemblement national, absent au Sénat depuis le départ de Stéphane Ravier chez Reconquête, fait son retour à la chambre haute. L'extrême droite a déjà obtenu un premier siège dans le Pas-de-Calais avec Christopher Szczurek, premier adjoint à Hénin-Beaumont, fief frontiste.

Revenue ces derniers mois sur le devant de la scène médiatique avec des commissions d'enquête remarquées (Benalla, Fonds Marianne...), la Chambre haute se plaît à souligner le sérieux de ses débats face au tumulte de l'Assemblée.

W.Taylor--HHA