Hamburger Anzeiger - Avec Von der Leyen, le Haut-Karabakh s'invite au campus de rentrée de Renaissance

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Avec Von der Leyen, le Haut-Karabakh s'invite au campus de rentrée de Renaissance
Avec Von der Leyen, le Haut-Karabakh s'invite au campus de rentrée de Renaissance / Photo: Christophe ARCHAMBAULT - AFP

Avec Von der Leyen, le Haut-Karabakh s'invite au campus de rentrée de Renaissance

Ursula von der Leyen est l'invitée d'honneur du "campus européen" de Renaissance, rentrée politique du parti d'Emmanuel Macron samedi à Bordeaux, où la présidente de la Commission européenne est particulièrement attendue sur le conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

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Arrivée en début d'après-midi au raout macroniste, la patronne de la Commission s'est d'abord entretenue avec plusieurs députés signataires d'une lettre ouverte parue vendredi dans le journal Le Figaro qui dénonçait la "faiblesse" du soutien de l'UE a l'Arménie, notamment la présidente du groupe d'amitié France-Arménie a l'Assemblée nationale, Anne-Laurence Petel, et le président du groupe Renaissance au Palais-Bourbon, Sylvain Maillard.

La présidente de la Commission doit également s'entretenir samedi avec Elisabeth Borne. La Première ministre interviendra dimanche lors de la session de clôture du campus.

Si l'Europe est à l'honneur de cet événement de rentrée, la situation au Haut-Karabakh s'est déjà largement invitée dans les débats. Mme von der Leyen est particulièrement critiquée pour avoir qualifié l'Azerbaïdjan de "partenaire fiable" lors d'une visite à Bakou en juillet 2022, malgré les accusations de violations des droits humains visant le régime d'Ilham Aliev.

L'Union européenne cherchait alors des sources alternatives d'approvisionnement en gaz pour remplacer les livraisons russes.

Après une offensive-éclair des forces azerbaïdjanaises en septembre, la quasi-totalité de la population arménienne a fui la république autoproclamée du Haut-Karabakh, qui a annoncé sa dissolution au 1er janvier 2024.

Dans leur lettre ouverte publiée dans Le Figaro, des parlementaires de la majorité déplorent que la "réaction sans ambiguïté, puissante et coordonnée" de l'UE en soutien à l'Ukraine "contraste amèrement avec la faiblesse de la réponse aux exactions azéries au Haut-Karabakh depuis plusieurs mois et ces dernières semaines en particulier."

"Le pouvoir énergétique ou militaire n'exonère impunément aucun pays du respect du droit international et des droits de l'Homme", insistent les signataires, qui plaident pour "un soutien humanitaire et économique d'ampleur" pour l'Arménie et des sanctions contre les dirigeants azerbaïdjanais.

- "Épuration ethnique" -

Stéphane Séjourné avait pour sa part fait valoir jeudi qu'"à notre initiative, le Parlement européen a adopté une résolution pour dénoncer l'épuration ethnique au Haut-Karabakh et appelé à des sanctions contre l'Azerbaïdjan".

"Nous nous tenons aux côtés du peuple arménien. La France ne peut pas être seule à agir. L'Europe doit jouer son rôle", avait-il ajouté dans un message publié sur le réseau X (ex-Twitter).

"La France s'est sentie assez seule mais on voit aujourd'hui que l'Union européenne est en train de s'engager et de se mobiliser pour les Arméniens", insiste-t-on dans son entourage.

A Bordeaux, les militants Renaissance ont salué la venue d'Ursula von der Leyen, sans dissimuler la difficulté du dossier arménien. "On se doit de continuer à soutenir ce peuple, d'avoir une réponse forte. S'il n'y a pas de position forte, ce peuple pourrait disparaître de la carte", souligne Franck Le Beller, du comité local de Vannes.

Les Arméniens de France ont vu une "grave faute" dans la présence de Mme von der Leyen à Bordeaux, en jugeant que la présidente de la Commission européenne a une "complicité active" dans les événements en cours au Haut-Karabakh.

Hôte de ce campus de rentrée, la ville de Bordeaux est par ailleurs jumelée avec Bakou, la capitale azerbaïdjanaise, depuis 1979.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a indiqué jeudi qu'il avait invité le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, et le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, à Bruxelles d'ici à fin octobre.

Depuis Grenade, où il participait au sommet de la Communauté politique européenne, le président de la République, Emmanuel Macron, a jugé que le temps n'était "pas aux sanctions" contre l'Azerbaïdjan et qu'il fallait continuer de discuter avec ce pays pour "protéger au mieux" l'Arménie.

Th.Frei--HHA