Hamburger Anzeiger - Au campus de Renaissance, Borne vante le "seul bulletin de vote pro-européen"

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Au campus de Renaissance, Borne vante le "seul bulletin de vote pro-européen"
Au campus de Renaissance, Borne vante le "seul bulletin de vote pro-européen" / Photo: Christophe ARCHAMBAULT - AFP

Au campus de Renaissance, Borne vante le "seul bulletin de vote pro-européen"

Elisabeth Borne a vanté dimanche "le seul bulletin de vote pro-européen", celui de sa majorité, pour les élections de juin 2024, lors du Campus de rentrée de Renaissance quasi exclusivement consacré aux thématiques européennes.

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Face aux "pères déconstructeurs de l'Europe" de l'extrême droite, "nous serons le seul bulletin pro-européen sur la table" le 9 juin 2024, a lancé la Première ministre en clôture du "campus" qui s'est tenu pendant trois jours au Parc des expositions de Bordeaux.

"Pendant les mois qui viennent, portons haut et fort les succès, les projets et les valeurs de l'Europe. Le choix est clair: la faiblesse de l'isolement avec l'extrême droite, ou la puissance de l'Europe et de la France", a-t-elle insisté.

La Première ministre a, par ailleurs, dénoncé des "ambiguïtés révoltantes" d'une partie de la gauche française sur le conflit en Israël, dans une allusion à la France insoumise accusée samedi de trouver des justifications à l'attaque du Hamas.

Dans une interview sur BFMTV, quelques instants plus tard, elle a estimé que l'"antisionisme" du parti de Jean-Luc Mélenchon est "parfois aussi une façon de masquer une forme d'antisémitisme".

Il n'a guère été question des thématiques nationales lors de ce "campus européen" de rentrée du parti d'Emmanuel Macron, alors que se profile un automne délicat et un budget qui sera très vraisemblablement à nouveau adopté au moyen du 49.3.

Pas question, pour autant, d'exposer les "propositions audacieuses" pour les européennes, ni d'arrêter une tête de liste: ce sera pour janvier, a expliqué le patron de Renaissance Stéphane Séjourné, qui ne veut pas "se laisser voler le débat" européen.

Le nom de M. Séjourné, proche de M. Macron et président du groupe Renew (Renaissance) au Parlement européen, circule pour diriger cette liste, qui sera très vraisemblablement commune avec les alliés d'Horizons, du MoDem, mais aussi du Parti radical, voire des centristes de l'UDI, avec qui la majorité entend négocier.

Le scrutin de juin 2024 constituera un véritable "choix de société", a jugé M. Séjourné, en attaquant les votes et l'attitude du RN, de LR mais aussi des Verts au Parlement européen.

Présent pour la séance de clôture, l'ancien Premier ministre Edouard Philippe a plaidé pour "une Europe qui ne recrute pas ses cadres à Washington et ne prend pas ses ordres à Moscou".

"Nous n'avons pas d'autre arme que l'Union européenne, solide et déterminée" et "nous porterons ce message" aux élections, a de son côté lancé le patron du MoDem François Bayrou.

-"Long jusqu'à Noël"-

Un des moments forts du campus fut le discours de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui était particulièrement attendue sur le dossier arménien, après avoir qualifié l'Azerbaïdjan de "partenaire fiable" lors d'une visite en juillet 2022.

Mme von der Leyen a condamné "très fermement l'opération militaire de l'Azerbaïdjan qui a amené à l'exode de plus de 100.000 Arméniens de la région du Haut-Karabakh" et affirmé son "soutien absolu à l'intégrité territoriale de l'Arménie", alors que sa venue avait provoqué des remous, jusqu'au sein du parti.

Quant à Mme Borne, elle a pu prendre des forces dès samedi dans le campus où le meilleur accueil lui a été réservé, entre embrassades et selfies, notamment de la part des bruyants et remuants Jeunes avec Macron.

"Trois mois de 49.3, ça va être long jusqu'à Noël" pour elle, estime un conseiller ministériel, alors que sa popularité faiblit dans les sondages.

Prix des carburants, crise du logement, "mis bout à bout, elle a peu de bonnes nouvelles à apporter", ou alors c'est "le président (Macron) qui les prend", sur la planification écologique comme sur l'essence à prix coûtant, ajoute le même conseiller, selon qui "elle aura peu de moments où elle pourra lever les bras".

Mme Borne présidera notamment une conférence sociale le 16 octobre à Matignon. Auparavant, elle recevra cette semaine tour à tour les organisations syndicales et patronales, dans pas moins de 13 réunions bilatérales.

L'organisation de cette conférence, qui figurait à l'agenda social des partenaires sociaux, avait été validée par le président de la République, Emmanuel Macron, fin août lors des "Rencontres de Saint-Denis" avec les chefs de partis politiques.

L'équation sera également compliquée au plan politique. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui a sobrement évoqué une relation "professionnelle" avec la cheffe du gouvernement, a profité de la rentrée de Renaissance pour juger, dans un entretien au journal Le Parisien, qu’Edouard Philippe était "le mieux placé aujourd'hui" pour 2027.

H.Beehncken--HHA