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Le chef du Labour britannique promet de "guérir" le Royaume-Uni s'il arrive au pouvoir
Le chef du Labour britannique promet de "guérir" le Royaume-Uni s'il arrive au pouvoir / Photo: Oli SCARFF - AFP

Le chef du Labour britannique promet de "guérir" le Royaume-Uni s'il arrive au pouvoir

Le chef de l'opposition travailliste, Keir Starmer, tentera mardi de convaincre que le Labour peut "guérir" le Royaume-Uni des "blessures" infligées par 13 ans de pouvoir conservateur, s'il arrive au pouvoir après les prochaines élections législatives.

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A Liverpool (nord de l'Angleterre) où les travaillistes sont réunis en congrès depuis dimanche, élus et militants se projettent avec confiance vers les prochaines élections, attendues d'ici janvier 2025, le Labour étant donné largement en tête dans les intentions de vote depuis des mois.

Durant leur congrès la semaine dernière, les conservateurs n'ont pas réussi à inverser la tendance, minés par des divisions évidentes sur l'économie ou les sujets sociétaux, et la tentative du Premier ministre Rishi Sunak d'incarner le changement n'a pas réellement convaincu.

Dans son discours prévu à 14H00 (13H00 GMT), Keir Starmer, âgé de 61 ans et que beaucoup considèrent déjà comme le futur Premier ministre britannique, doit ainsi promettre que "ce qui est cassé peut être réparé, ce qui est détruit peut être reconstruit".

Depuis des mois, le parti travailliste tente d'incarner une alternative crédible et Keir Starmer a donné un grand coup de barre au centre, loin de l'époque où, dirigé par le très à gauche Jeremy Corbyn, le Labour avait connu une de ses pires défaites électorales en 2019.

Le parti travailliste a "changé", et "n'est plus le parti de la contestation", mais un parti au "service" du pays, doit assurer Keir Starmer, selon des extraits de son discours communiqués en amont.

"Les gens se tournent vers nous parce qu'ils veulent que nos blessures guérissent et nous sommes les guérisseurs. Les gens se tournent vers nous parce qu'ils veulent que nous construisions un nouveau Royaume-Uni, et nous sommes les bâtisseurs", doit insister l'ancien avocat et magistrat qui a pris la tête du parti en 2020.

- "Fort" et "stable" -

Dans un pays miné par une grave crise du coût de la vie, avec une inflation parmi les plus élevées des économies développées, il doit s'engager, en cas de victoire aux législatives, à construire un Royaume-Uni "assez fort, assez stable et assez sûr" où chacun peut être "certain que les choses iront mieux pour (ses) enfants".

Mais il est aussi attendu sur d'éventuelles annonces de mesures fortes, pour faire taire les critiques de ceux qui le jugent trop prudent.

"Nous avons une économie tellement instable. Nous avons vraiment besoin d'un changement", affirme Cathy Welsh, une militante du parti venue de Londres, qui s'attend, en cas de victoire, à ce qu'un gouvernement travailliste ait "un travail difficile".

Alan Bullion, un élu local de 67 ans espère lui "des engagements pour le service de santé, les services sociaux et (...) les problèmes liés au coût de la vie", en résumé, les sujets "qui touchent le plus les gens".

Depuis dimanche, les responsables du Labour ont distillé quelques éléments de leur programme électoral à venir, comme des mesures visant à renforcer les droits des travailleurs et un plan de 1,5 milliard de livres sterling (1,7 milliard d'euros) pour le service public de santé, le NHS, en crise après des années d'austérité.

Les travaillistes prévoient aussi de mettre fin au projet du gouvernement conservateur, toujours bloqué par la justice, d'expulser vers le Rwanda des migrants arrivés illégalement. Egalement prévue, la création d'un géant public de l'énergie pour accélérer la transition écologique.

Lundi, Rachel Reeves, qui a vocation à devenir ministre des Finances dans un futur gouvernement travailliste, a été chaleureusement applaudie après avoir promis de "rebâtir" l'économie britannique. Elle a distillé des mesures susceptibles de satisfaire l'aile gauche du parti, comme une taxe exceptionnelle des profits des entreprises pétrolières et énergétiques.

La guerre entre Israël et le Hamas s'est aussi invitée dans les allées du congrès. Les responsables du Labour -- dont l'ancien chef Jeremy Corbyn avait été accusé d'avoir laissé se développer l'antisémitisme dans le parti -- ont affiché un soutien unanime à Israël et respecté une minute de silence mardi.

E.Mariensen--HHA